L'étudiant étranger est en train de changer de visage. En témoigne l'ouvrage de Serge Slama « La Fin de l'étudiant étranger », publié chez L'Harmattan, qui décortique avec minutie les migrations étudiantes à l'université. Une population en constante diminution depuis quinze ans. Phénomène renforcé par les lois Pasqua de 1993 qui ont fortement limité toutes les immigrations. De 14 % d'inscrits en 1990, le pourcentage d'étudiants étrangers est tombé à 9 % trois ans plus tard. L'université, qui en accueillait 160 000 en 1984, en compte 120 000 à ce jour, dont 40 000 issus de l'immigration.

Mais, surtout, alors qu'elle se défend d'être élitiste, elle favorise les étudiants des pays émergents (Corée, Brésil, Inde…) au détriment des Africains. Si ces derniers restent majoritaires, les étudiants nord-américains et japonais arrivent depuis 1995 en tête des nouveaux inscrits en termes de flux.