Des jeunes rêvant tous d’être fonctionnaires, un smic si « élevé » qu’il décourage les entreprises de recruter… Ces lieux communs entendus lors de la présidentielle, Elsa Fayner les a confrontés au terrain : trois mois durant, la journaliste a partagé le quotidien des précaires. Télévendeuse, elle expérimente les 300 appels par jour en 9 h 30 payées moins que le smic. Employée dans un hôtel (39 heures hebdo), elle vit l’épuisement physique. Vendeuse à temps partiel, elle ne peut, planning oblige, prendre un second emploi. Son journal vaut le détour. Pour démentir, aussi, les clichés.