Quotas d’entrée dans les écoles et RTT ont créé une pénurie de personnel chez les infirmières et aides-soignantes. La Générale de santé, numéro un du secteur hospitalier privé avec plus de 23 000 salariés et 185 établissements en France, a dû trouver des solutions. « Nous devions fidéliser notre personnel et recruter des compétences sous peine de voir notre développement affecté », explique Georges Ichkanian, le DRH, qui déplorait un tiers de turnover en 2001.

Un baromètre d’opinion interne et un benchmark social ont été réalisés pour trouver des pistes concrètes d’action. C’est ainsi que les salaires sont maintenant augmentés en priorité dans les secteurs où ils sont inférieurs aux rémunérations des hôpitaux publics voisins. Mais le facteur économique ne fait pas tout, le climat social et l’ambiance comptent pour beaucoup dans la fidélisation des équipes. « Nous avons organisé les horaires de travail pour minimiser les contraintes sur la vie du personnel », explique Georges Ichkanian. Les infirmières travaillent par cycles de trente-six heures en trois jours sur la semaine, ce qui leur donne du temps libre pour faire face aux contraintes familiales.

L’entreprise dépense 3 % de sa masse salariale en formation, ce qui lui permet de déléguer des responsabilités aux niveaux hiérarchiques inférieurs. Côté recrutement, le DRH a conclu des partenariats avec la Croix-Rouge et des écoles de formation pour augmenter le nombre de stagiaires accueillis (1 800 en 2007). « Ils sont suivis par des tuteurs formés et la majorité restent dans l’entreprise une fois leur diplôme obtenu », précise le DRH. Enfin, une bourse d’emplois interne et des aides au déménagement permettent de garder une partie des salariés qui changent de région. L’imagination au secours de la pénurie de personnel.