Les universités ont désormais comme mission d’aider à l’orientation et à l’insertion des étudiants. Des initiatives existent déjà qui visent à apprendre aux jeunes à faire des choix éclairés.
Si la récente loi Pécresse sur « les libertés et responsabilités des universités » accorde aux établissements une nouvelle gourvernance et de nouveaux modes de financement, elle leur attribue aussi une nouvelle mission passée presque inaperçue : celle de l’orientation et de l’insertion des étudiants. Sur ce sujet, les universités ne partent pas de rien. Au cours des dernières années, des initiatives ont fleuri pour aider lycéens puis étudiants à construire leur projet personnel et professionnel.
L’association Actenses travaille auprès des lycéens de Bobigny. En partenariat avec Sciences po Paris, l’université Paris XIII et l’école d’ingénieurs Télécom Paris, elle organise depuis deux ans un forum des métiers au sein du lycée Jean-Renoir. « L’objectif de notre action est d’aider les jeunes à faire des choix en leur parlant de métiers et en organisant du tutorat. Trop souvent, ils s’orientent vers l’université par défaut », observe David Vaillant, président d’Actenses. Résultat : de plus en plus d’étudiants décrochent dès le premier mois sur les bancs de la fac. À cet égard, le travail engagé par l’Université de Bretagne occidentale, à Brest, est tout à fait innovant. « Une cinquantaine d’étudiants perdus s’adressent chaque année au service d’orientation. Nous leur proposons des parcours individualisés via des stages en entreprise pour les aider à préciser leur motivation et à se réorienter, explique Solène Berrivin, directrice du service universitaire d’accueil, d’orientation et d’insertion professionnelles de l’UBO.
Mais les étudiants qui abdiquent sont bien plus nombreux. Tout le problème est de les repérer. » L’UBO veut débusquer ces jeunes pour les aider à trouver une autre voie de formation au sein de l’université ou ailleurs. Elle développe de nombreux partenariats avec les branches professionnelles bretonnes pour pouvoir leur proposer des stages.
À l’IUT Lumière de l’université Lyon II, l’accent est mis sur l’éducation au choix. « Nous faisons s’interroger les étudiants à toutes les étapes de leur formation en alternance, précise Stéphanie Tralongo, directrice adjointe de l’IUT. Du choix des options à la recherche d’un stage en entreprise. » Et ça marche plutôt bien. Les étudiants mettent en moyenne un mois et demi à trouver un emploi. Une pédagogie que l’IUT essaie de partager avec d’autres composantes de l’université, notamment pour rattraper les étudiants « décrocheurs ».
