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Pays-Bas : les salaires des patrons en débat

Actu | Ailleurs | publié le : 01.01.2008 | Sabine Cessou

Les parlementaires d’accord pour taxer ou plafonner les hauts revenus.

Une première aux Pays-Bas : le 21 novembre, une majorité s’est dégagée au Parlement pour introduire une fiscalité spéciale sur les primes de départ, bonus et autres plans d’actions personnels des directeurs de grande société. Les modalités restent à déterminer mais, sur le principe, la gauche a remporté une victoire. En débat depuis plusieurs années, le plafonnement du salaire des patrons est un cheval de bataille du Parti travailliste, membre de l’actuelle coalition de centre gauche au pouvoir. Un consensus s’est déjà dégagé, ces derniers mois, sur une nouvelle « norme Balkenende ». Les 185 000 euros de salaire annuel du Premier ministre, Jan Peter Balkenende, vont devenir un plafond à ne pas dépasser dans les secteurs public et para-public.

Michel Tilmant, le P-DG de la grande banque ING, a menacé début novembre de transférer son siège social dans un autre pays si « le climat des affaires » ne s’améliorait pas aux Pays-Bas – une allusion à la fiscalité spéciale qui s’annonce. Pour les patrons, le contexte n’est pas très favorable. L’une des dernières polémiques en date porte sur Jan Bennink, le P-DG de Numico, un groupe agroalimentaire racheté en juillet par Danone. Sa prime de départ pourrait s’élever à 80 millions d’euros, un montant « absurde » aux yeux des syndicats. L’Association des actionnaires néerlandais est, elle aussi, montée au créneau, en publiant en avril 2007 la liste des P-DG néerlandais les mieux payés. « Ces rémunérations ne sont pas normales », affirment Karel Vuursteen et Jan Timmer, respectivement anciens P-DG de Heineken et de Philips, qui s’indignent des salaires touchés par leurs successeurs.

Auteur

  • Sabine Cessou