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Le Parlement en première ligne

Actu | Agenda | publié le : 01.01.2008 | Stéphane Béchaux

C’est parti pour le grand troc ! Dès ce mois de janvier, les salariés en manque de pouvoir d’achat peuvent frapper directement à la porte de leur patron pour monétiser leurs jours de RTT non pris. Un « cadeau » signé Nicolas Sarkozy, annoncé fin novembre et approuvé illico presto par sa majorité parlementaire. Impossible pour l’instant de faire des pronostics sur la réussite du dispositif. Tout au plus peut-on s’attendre à des discussions parfois compliquées dans les entreprises, entre salariés, syndicalistes et employeurs.

Les parlementaires, eux, n’auront guère le temps d’observer de près ces débats. Car le début de l’année s’annonce chargée en matière sociale. Ils doivent d’abord mettre en musique les promesses présidentielles sur le logement, visant à indexer les loyers sur les prix, réduire les dépôts de garantie et supprimer les cautions. Ils doivent aussi, au cours du premier trimestre, s’entendre sur deux réformes phares. La première, approuvée par la gauche et les centrales syndicales, consiste à conditionner les allégements de charges à la signature d’accords salariaux. La seconde, nettement plus polémique, porte sur la liberté offerte aux entreprises de fixer librement la durée du travail.

Enfin, députés et sénateurs auront à se saisir de l’ultrasensible réforme du marché du travail. Dans le meilleur des cas, leur tâche se limitera à transcrire dans la loi l’éventuel accord interprofessionnel signé par les partenaires sociaux. Pour peu que le texte emporte aussi l’adhésion de Nicolas Sarkozy, qui s’est réservé le droit de ne pas le reprendre tel quel. Dans le pire des cas, si les négociations patronat-syndicats échouent, les parlementaires se retrouveront en première ligne pour bâtir la flexicurité à la française. Un chantier miné, dans une année d’élections municipales.

Auteur

  • Stéphane Béchaux