logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Tableau de bord

ZOOM Une révision des critères de progression du smic en 2008

Tableau de bord | publié le : 01.12.2007 | Pierre-David Labani

Image

ZOOM Une révision des critères de progression du smic en 2008

Crédit photo Pierre-David Labani

La réforme du mode de revalorisation du smic est sur les rails. C’est du moins ce qu’a annoncé le gouvernement lors de la conférence sur l’emploi et le pouvoir d’achat fin octobre. Les critères servant à déterminer la progression du smic (voir ci-contre) ainsi que la date à laquelle sa revalorisation intervient sont sur la table de négociations avec les partenaires sociaux, le gouvernement souhaitant aboutir sur ce dossier au printemps prochain.

Le rapport d’information remis aux partenaires sociaux permet par ailleurs d’en savoir un peu plus sur le profil de la population actuellement au smic. Au 1er juillet 2006, 3 340 000 salariés étaient payés au smic, soit 15,1 % des salariés dans le secteur marchand non agricole. Les salariés au smic sont fréquemment à temps partiel (40 %) et sont très présents dans les entreprises de moins de 10 salariés. Dans ces dernières, 30,8 % des salariés ont bénéficié de la hausse du smic en 2006. Les services aux particuliers (36,2 % des salariés du secteur) et le commerce (20,9 %) concentrent la plus forte population de salariés payés au niveau du salaire minimum. Les jeunes salariés de moins de 25 ans sont deux fois plus nombreux au smic que leurs aînés. Les femmes sont également deux fois plus nombreuses que les hommes parmi les smicards. Être en CDD accroît aussi le risque d’être payé au smic : un salarié sur trois en CDD est au salaire minimum contre un salarié sur sept en CDI. Enfin, et c’est peut-être le plus inquiétant, nombre de salariés restent durablement rémunérés sur la base du smic : dans les sociétés d’au moins 10 salariés, plus d’un quart des salariés au smic a plus de dix ans d’ancienneté dans l’entreprise.

Estimation du nombre de salariés au smic au 1er juillet 2006
L’épargne salariale a le vent en poupe

En 2005, 8,4 millions de salariés du secteur marchand non agricole ont eu accès à un dispositif d’épargne salariale (participation, intéressement, PEE, Perco), soit 54,1 % des salariés. Si ce chiffre est stable par rapport à l’année précédente, ce n’est pas le cas des sommes versées. En 2005, 14,5 milliards d’euros ont été distribués au titre de l’épargne salariale, soit 14 % de hausse en un an. La participation, obligatoire dans les entreprises d’au moins 50 salariés, reste le dispositif le plus répandu, avec 7 milliards d’euros versés (+ 16 % en un an). L’intéressement représente 5,9 milliards (+ 9,6 %), l’abondement versé par les entreprises sur les PEE et les Perco atteignant respectivement 1,5 milliard (+ 11,6 %) et 118 millions d’euros. Au total, la prime d’épargne salariale moyenne reçue par salarié est de 2 187 euros en 2005, contre 1 990 euros un an plus tôt.

Montants distribués au titre de l’épargne salariale (en milliards d’euros)
Le poids des retraites s’accroît plus vite en France

Alors que la réforme des régimes spéciaux est en discussion, et à l’approche du rendez-vous de 2008 sur celle des retraites du régime général, COE-Rexecode s’est livré à un exercice de comparaison internationale sur le financement public des régimes de retraite. Il représente 12,3 % du PIB en France, soit 1,1 point de plus que dans la zone euro. Ce niveau plus élevé, souligne l’institut, ne reflète pas une situation démographique particulière. Au contraire, la part des plus de 60 ans dans la population est plus faible en France et augmente moins vite que dans la zone euro. C’est le niveau des pensions et, surtout, l’âge moyen du départ à la retraite qui expliquent cette situation. Pour assurer un financement pérenne, selon COE-Rexecode, il faudra agir sur trois leviers d’action : le niveau des cotisations, le montant des pensions et l’âge de départ à la retraite.

Évolution des dépenses publiques de retraite (en % du PIB)

Auteur

  • Pierre-David Labani