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Le journal des ressources humaines

Retenir les consultants

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 01.12.2007 | Édouard Lederer

Fidéliser les troupes est devenu un enjeu de taille dans le conseil en management. Revue des méthodes employées.

Depuis 2004, les cabinets de conseil en management recrutent à nouveau, mais les consultants sont de plus en plus volages. « Le turnover devient problématique lorsqu’il dépasse 20 % », relève le Syntec Conseil en management dans sa dernière étude sur le marché. « Or il oscille entre 10 et 15 % dans le conseil en management, note Michel Noiry, responsable de l’étude et associé au cabinet SRM Business Consulting. Le problème touche surtout les cabinets de taille moyenne, qui ne peuvent pas offrir de mobilité géographique. » Les poids lourds du secteur, tels Leroy Consultants (groupe BPI) ou Altedia, sont moins touchés. Le plus souvent, les consultants cèdent aux sirènes de leurs propres clients, en particulier dans le secteur bancaire.

Que faire pour ralentir les départs ? Jouer sur les rémunérations paraît difficile. « Les salaires d’entrée varient entre 30 000 et 40 000 euros par an et les petits cabinets ne peuvent pas augmenter leurs tarifs », estime Jean-Claude Carasco, de la CFE-CGC. « Nos rémunérations de base sont alignées sur les sociétés du CAC 40 », renchérit Jean-Claude Merlane, à la tête du cabinet éponyme. Mais nous ne pouvons pas suivre sur les avantages extralégaux. »

Reste à travailler sur la qualité des missions. « La clé, c’est de développer une relation à plus long terme avec les clients pour engranger des missions plus intéressantes susceptibles de retenir les consultants seniors », estime Michel Noiry. Autre levier d’action, une meilleure gestion des carrières. Et, sur ce point, les grands cabinets ont une longueur d’avance. « Nous possédons une variété de métiers qui permet aux consultants d’évoluer sur un plan horizontal, par exemple en allant vers le conseil en reclassement », fait valoir Xavier Lacoste, directeur général d’Altedia.

Et si ces solutions ne suffisent pas, reste à élargir le recrutement d’universitaires et de seniors. Car ils savent que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs.

Auteur

  • Édouard Lederer