Au vu des derniers résultats de l’étude de marché commandée par les institutions de prévoyance, le marché des contrats collectifs dépendance serait en train d’émerger. Plus d’un DRH sur deux (56 %) interrogés avant l’été dans le cadre du sondage réalisé auprès de 136 DRH par Tribulis pour le compte de l’Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance (Ocirp) estime ainsi qu’« il est du ressort des sociétés d’apporter un complément au financement de la dépendance ». 60 % d’entre eux pensent que leurs salariés y seraient d’ailleurs favorables. Toutefois, huit sur dix redoutent que le coût d’une telle souscription ne constitue un frein à sa mise en œuvre. Une crainte qui, de l’avis de Paul-Louis de Chambure, de la direction générale de l’Ocirp, traduit avant tout le fait que l’immense majorité des DRH « ne connaît pas le coût réel d’une telle prestation » et notamment les avantages sociaux et fiscaux qui y sont attachés.

S’agissant des 36 % de DRH déclarant avoir réfléchi à la mise en place d’une telle garantie, il ressort que les trois quarts d’entre eux l’envisagent dans le cadre d’un contrat obligatoire. Quant à la formule qui aurait leur préférence, près d’un sur deux estime qu’une garantie bâtie sur une cotisation fixe et une prestation qui se constituerait progressivement au fil des versements serait plus adaptée qu’une garantie fondée sur une prestation définie à l’avance.

Si la très grande majorité des DRH interrogés estime que la renégociation de l’accord de prévoyance constitue un moment opportun pour réfléchir à la dépendance, seuls 17 %, finalement, envisagent de passer à l’acte d’ici à un an…