Le nouveau groupe, qui représente 20 % des sommes récoltées par les caisses Agirc-Arrco, veut se développer dans l’épargne retraite.
Après plusieurs décennies de concubinage, Médéric et Malakoff ont enfin décidé, le 1er octobre, de fusionner pour constituer le premier groupe de protection sociale paritaire français. Le nouvel ensemble, qui verra le jour le 1er juillet 2008, va en effet déjà devenir le leader de la retraite complémentaire, avec 8 milliards d’euros de cotisations cumulés, soit 20 % des sommes récoltées dans le cadre du régime Agirc-Arrco. S’il figure aussi dans le peloton de tête du marché des assurances collectives (en santé, prévoyance et épargne retraite), ce poids lourd de la protection sociale ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : « Nous souhaitons devenir les champions du paritarisme concurrentiel », proclame Guillaume Sarkozy, le délégué général de Médéric, qui devrait conserver cette fonction « stratégique » dans le nouveau groupe. Que ce soit par l’élargissement des activités de services du groupe dans le domaine de la prévention et du maintien à domicile ou par le développement de l’épargne retraite, maillon faible du groupe. « Nous souhaitons atteindre 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en assurances collectives, ce qui représente une croissance de plus de 10 % par an », affirme Pierre Servant, le directeur général de Malakoff. Sur la base de ce développement à marche forcée et d’une politique de GPEC « exemplaire », les dirigeants du nouvel ensemble Malakoff-Médéric ont aussi pris l’engagement de ne procéder à aucun licenciement collectif en interne. En matière de croissance externe, Guillaume Sarkozy a aussi annoncé « des acquisitions majeures dans les trois à quatre prochaines années ». Mais pas question en revanche, promet-il, de se rapprocher d’un assureur…
