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Le journal des ressources humaines

La formation, pivot de la sécurisation des parcours

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.11.2007 | A.-C. G.

Pour les organisations syndicales, la transférabilité du droit individuel à la formation (DIF) constitue un préalable à la sécurisation des parcours professionnels.

La formation professionnelle n’aura jamais été autant au cœur des débats sociaux. Devant le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) le 10 octobre dernier, François Fillon l’a qualifiée d’« élément central de la réforme du marché de l’emploi ». De fait, la formation se retrouve au cœur des discussions sur la sécurisation des parcours professionnels, actuellement en négociation. Unanimement, les organisations syndicales estiment que la transférabilité du droit individuel à la formation (DIF) constitue un préalable à tout début de sécurisation des parcours. « Il faudra néanmoins revenir sur la définition de ce droit qui, pour le moment, est plus subordonné que réel », prévient René Bagorski, conseiller confédéral chargé du suivi de la formation initiale et continue à la CGT. « Il y a beaucoup de fausses idées concernant le sujet, pointe Stéphane Lardy, secrétaire confédéral chargé de la formation professionnelle, de l’emploi et de l’assurance chômage à FO. Le vrai problème sera moins la transférabilité de ce droit que son financement, lorsqu’une majorité de salariés décidera d’en user. » Pour prouver que la transférabilité n’est pas inatteignable, FO a sorti de ses cartons un dispositif clés en main, qui se veut simple pour le salarié comme pour l’employeur. « Nous proposons aussi de revoir le calendrier du plan de formation pour faire entrer les entreprises dans une logique d’anticipation et de gestion prévisionnelle des compétences. Il serait également utile de renforcer le dispositif des contrats de professionnalisation pour les demandeurs d’emploi », ajoute le syndicaliste. À la CGT, on travaille sur un nouveau statut du salarié. « Chaque salarié aurait un droit à la formation équivalent à 10 % de son temps de travail, ce qui équivaut à quatre ans sur l’ensemble d’une carrière », précise René Bagorski. La CGT veut également doper l’entretien professionnel conformément à l’ANI de 2003 sur la formation professionnelle.

« Cet entretien doit être l’occasion de vérifier que le salarié n’est pas dans une situation difficile tant vis-à-vis de l’entreprise qu’en dehors. » De son côté, la CFE-CGC suggère des « rendez-vous compétences » tous les deux ou trois ans pour suivre l’évolution des salariés plus efficacement. Des pistes de réflexion pour la réforme de la formation professionnelle promise pour 2008.

Auteur

  • A.-C. G.