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Fin des 36 heures aux Pays-Bas

Actu | Ailleurs | publié le : 01.11.2007 | Sabine Cessou

Les Néerlandais prêts à travailler plus pour cotiser et gagner plus.

Les 40 heures doivent être la norme », a martelé, le 6 septembre, Maria van der Hoeven, la ministre néerlandaise de l’Économie. À l’annonce de la fin des 36 heures, dont les modalités restent à négocier entre partenaires sociaux, les Pays-Bas n’ont pas bronché. L’acquis social, introduit en 1995, va disparaître dans l’indifférence générale. Le consensus qui existe dans le pays sur la nécessité de mieux financer les retraites n’explique pas tout. Si les Néerlandais sont prêts à travailler et à cotiser plus, c’est que, dans les faits, la semaine de 36 heures est déjà en voie de disparition.

De plus en plus de conventions collectives permettent en effet aux salariés d’échanger des jours de congé contre un meilleur salaire. Les syndicats se sont d’abord opposés à cette pratique, sans pour autant empêcher sa généralisation. La police a commencé en 2001, suivie par la métallurgie, la construction, les études d’architecte puis les sociétés de logement social, un secteur important aux Pays-Bas. « Nous avons d’abord veillé à ce qu’un maximum de trois ou quatre jours supplémentaires puissent être travaillés par année, mais ce niveau est passé à treize jours actuellement », admet un porte-parole de la Fédération des syndicats néerlandais (FNV).

Dans un pays où la flexibilité est devenue la norme, le retour aux 40 heures signifie d’abord et avant tout, pour les salariés, un meilleur pouvoir d’achat. L’importance prise par le temps partiel atténuera le rallongement des horaires. Pour 46 % des actifs, qui travaillent à temps partiel, la différence ne sera que d’une ou deux heures par semaine.

Auteur

  • Sabine Cessou