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Tableau de bord

ZOOM Le PIB ne devrait plus être l’unique mesure du progrès social

Tableau de bord | publié le : 01.10.2007 | Pierre-David Labani

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Évolution de l’IDH par pays depuis 1975

Crédit photo Pierre-David Labani

Depuis plusieurs décennies, le produit intérieur brut (PIB), qui mesure la croissance économique, constitue le principal indicateur à l’aune duquel s’apprécie le niveau de « progrès » d’une société. Dans les années 70, certains économistes en avaient pourtant souligné le caractère réducteur, relevant que la croissance n’induisait pas obligatoirement un progrès social et qu’une croissance gaspillant des ressources naturelles pouvait, à terme, réduire le bien-être collectif.

Cette critique, restée dans l’impasse faute d’indicateurs alternatifs fiables au PIB, resurgit aujourd’hui avec la prise de conscience de plus en plus forte des enjeux environnementaux. La nouveauté réside dans le fait qu’elle est aujourd’hui portée par des institutions internationales. L’OCDE a, en effet, annoncé le lancement d’un travail commun, notamment avec la Commission européenne, les Nations unies et la Banque mondiale, pour créer des « indicateurs clés de progrès fiables et comparables » prenant en compte des facteurs tels que la santé, l’éducation, l’environnement mais aussi l’emploi, la productivité et le pouvoir d’achat. Cette démarche témoigne de la volonté de sortir d’une vision purement « quantitativiste » de la croissance pour s’intéresser à ses aspects qualitatifs dans une logique de développement durable.

Jusqu’à présent, seul l’indicateur de développement humain (IDH), créé par l’ONU en 1990, qui prend en compte la santé, le niveau d’éducation et le PIB par tête, a connu un relatif succès. Sur la base de cet indicateur, les États-Unis arrivaient en tête des pays du G 8 en 2004, suivis du Japon, la France se plaçant en troisième position devant le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Évolution de l’IDH par pays depuis 1975
La France invitée à ajuster sa politique de l’emploi

Au cours des dernières années, la forte progression du smic, qui représentait 65 % du salaire médian en 2005 (le taux le plus élevé de l’OCDE), a réduit l’éventail des salaires. Pour ne pas alourdir le coût du travail, ces hausses du smic ont été couplées à de nouvelles réductions de charges sociales qui ont eu pour effet de créer des trappes à bas salaires, la prime pour l’emploi (PPE) ne procurant qu’un gain financier modeste à la reprise d’emploi. Pour l’OCDE, lutter plus efficacement contre la pauvreté passe par une utilisation plus « cohérente » de ces trois dispositifs. Le smic devrait progresser moins vite que le salaire médian, ce qui réduirait le coût relatif du travail peu qualifié et le poids des baisses de charges. Les ressources dégagées pourraient être utilisées pour accroître une PPE ciblée sur les publics les plus exposés à la pauvreté.

Études économiques de l’OCDE, France, 2007.

Salaire minimum en 2005 (en % du salaire médian)
13,5 millions de retraités dans l’Hexagone fin 2005

Selon la Drees, à côté du million de personnes touchant une pension de réversion, la France comptait 13,5 millions de retraités de droit direct en 2005 (cf. « Le repère »), dont 10,2 millions à la Cnav. Leur nombre a augmenté de 3 % en un an. Ouverte en 2004 pour le régime général et en 2005 pour la fonction publique, avec des conditions plus restrictives, la possibilité de départ anticipé pour carrière longue explique en partie cette hausse. Ces départs représentent une part très variable des départs à la retraite selon les régimes : de 0,3 % dans la fonction publique civile d’État à 28,2 % dans le régime de base des indépendants. Tous régimes confondus, le montant moyen de l’avantage principal de droit direct, qui constitue 81 % de la retraite totale, est estimé à 1 044 euros par mois en 2005 (+ 0,7 % en un an en euros constants).

Drees, Études et résultats, n° 587, juillet 2007.

Nombre de retraités, tous régimes confondus (en milliers)

Auteur

  • Pierre-David Labani