Fabriquer et commercialiser les chocolats Milka, Toblerone ou Côte d’Or n’interdit pas de se soucier de l’alimentation de ses salariés. C’est en tout cas le pari de Kraft Foods qui, depuis l’an dernier, aide son personnel à bien remplir son assiette. « Le groupe s’est engagé dans un programme de promotion de la santé auprès des consommateurs. Nous voulons en faire autant en interne », explique-t-on à la direction.

Aidée par un prestataire extérieur, l’agence Protéines, la filiale hexagonale du géant agroalimentaire, met à disposition de ses 1 250 salariés des brochures d’information thématiques. Après les fruits et légumes ou les féculents, c’est au tour des matières grasses d’être actuellement sur le gril. Objectif, apprendre à les utiliser à bon escient.

En parallèle, l’entreprise offre aux volontaires un accompagnement personnalisé. Il leur suffit de remplir, via l’intranet, un questionnaire détaillé sur leurs habitudes alimentaires et leurs activités physiques pour recevoir, deux fois par mois, par e-mail, conseils et suggestions en vue de prendre soin de leur capital santé. Quelque 110 salariés ont adhéré au programme, en toute confidentialité. « Tout est géré à l’extérieur. Nous avons choisi d’avoir le moins d’informations possible car ces données ne regardent pas l’entreprise », explique-t-on chez Kraft Foods. L’initiative, qui fleure bon le paternalisme new-look, a reçu l’aval du CHSCT, de l’infirmière et de la médecine du travail : tous siègent au sein du groupe de pilotage. Un groupe qui n’a pas jugé bon de se pencher sur les étals de la petite boutique qui, au siège, vend les produits maison à tarifs préférentiels. Bonbons Daim et Rocher Suchard y trônent donc toujours en bonne place.