L’hebdomadaire de centre droit l’Espresso a enquêté sur cette « formidable machine de pouvoir et d’argent » que sont les syndicats italiens. Les trois centrales syndicales (CGIL, CISL et UIL) du pays, les « trois petits cochons », comme aime à les appeler en privé le vice-Premier ministre Massimo D’Alema, brasseraient des milliards (1,8 milliard d’euros en 2002) en toute opacité. En 1998, un député de Forza Italia avait déjà tenté de lever le voile sur le « business » des organisations de salariés, en vain. La CGIL, principale centrale du pays, se borne à confirmer 1 milliard d’euros à son actif. Patrimoine immobilier considérable, monopole de l’assistance fiscale aux salariés et retraités, gestion des systèmes de prévoyance et formation professionnelle, les sources de revenu des syndicats sont multiples et très lucratives… Des « privilèges » qui font l’objet d’une fronde dans la Péninsule et sur lesquels Bruxelles demande des comptes.