A l’extérieur, la file d’attente était digne d’une expo au Grand Palais, à l’intérieur, la foule se pressait entre les box des 21 grands groupes présents, le 6 juillet dernier, aux Ires Rencontres de l’emploi de PSA Peugeot Citroën organisées sur le site de Poissy. Perché sur une mezzanine, micro à la main, Jean-Luc Vergne, le DRH du groupe, a invité les salariés de PSA à rencontrer les recruteurs d’Areva, de Veolia, de la SNCF… qui étaient venus avec plus de 4 000 offres d’emploi. Et le succès a dépassé toutes les espérances. Plus de 3 000 salariés se sont spontanément déplacés pour y jeter un œil.
Il faut dire que le groupe a prévu de se séparer de 4 800 personnes en 2007. Et, en vertu d’un accord de GPEC signé en avril par tous les syndicats hormis la CGT, le constructeur table sur le volontariat. Aucun plan social n’est ouvert, seuls les salariés justifiant d’une promesse d’embauche, d’un départ en retraite ou d’une inscription au K-bis pour les futurs créateurs d’entreprise peuvent bénéficier d’indemnités de départ pouvant aller jusqu’à deux ans de salaire. Pas question d’empocher le « chèque-valise » pour pointer ensuite aux Assedic.
Ce dispositif se double de cellules emploi-mobilité pilotées par Altedia, la Sodie et BPI, qui ont déjà mené plus de 5 000 entretiens depuis juin. Ouvert pour une durée de six mois, il est accessible à tous les salariés, excepté les ouvriers de production et quelques fonctions en forte pénurie.
Ravis du forum, les recruteurs de Schneider Electric se déclarent soufflés par la qualité des CV. Jean-Luc Vergne soupire. Il ne sait pas s’il doit s’en réjouir ou se désoler. Mais une chose est quasi sûre, l’opération sera réitérée ce mois-ci à Sochaux et, sans doute, à Mulhouse, Rennes et Valenciennes.
