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Tableau de bord

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Tableau de bord | publié le : 01.06.2007 | Pierre-David Labani

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Évolution du PIB par habitant : écart, en %, par rapport au niveau américain

Crédit photo Pierre-David Labani

ZOOM Le CAS conseille de doper les emplois de services

Selon une étude du Centre d'analyse stratégique (CAS), le décrochage économique de l'Europe par rapport aux États-Unis, mesuré par le PIB par habitant, s'explique surtout par la plus faible mobilisation de la main-d'œuvre européenne (nombre d'heures travaillées moins important et taux d'emploi plus faible) et par le niveau moins élevé de la productivité horaire. Mais tous les pays européens ne seraient pas logés à la même enseigne. Le Royaume-Uni et le Danemark connaissent une stabilisation, voire une amélioration de leur situation vis-à-vis des États-Unis depuis vingt ans, alors que la position française se détériore depuis 1982.

À cela, deux raisons, selon l'étude. Avec la faiblesse relative du taux d'emploi et de la durée du travail, l'écart entre le nombre d'heures travaillées par habitant en France et aux États-Unis, favorable à ces derniers, s'est creusé : il est passé de 6 % en 1980 à 20 % en 1985, puis à 30 % en 2005. D'autre part, alors que la France dispose d'une forte productivité horaire du travail (de 5 % plus élevée qu'aux États-Unis en 2006), son avantage se réduit progressivement depuis 1995. Par ailleurs, l'analyse comparée des créations d'emplois en France et dans les pays anglo-saxons montre une part plus importante, chez ces derniers, des secteurs à faible productivité (commerce, hôtellerie-restauration, éducation-santé, services à la personne). Pour enrichir la croissance en emplois dans l'Hexagone, le CAS suggère de mieux exploiter ces gisements d'activité peu délocalisables, quitte à ralentir la productivité, et, dans le cadre de la révision de la stratégie de Lisbonne en 2008, de ne pas considérer la productivité comme le seul critère de succès des réformes structurelles.

Centre d'analyse stratégique, Note de veille, n° 55, avril 2007.

Évolution du PIB par habitant : écart, en %, par rapport au niveau américain
Les pôles de compétitivité créateurs d'emplois en 2010

L'Apec vient d'évaluer la contribution des 66 pôles de compétitivité labellisés en 2005 aux futures créations d'emplois de cadres. Selon l'association, l'effet des pôles ne se ferait sentir qu'au bout de cinq ans ; mais, entre 2010 et 2015, il serait substantiel. Les pôles seraient à l'origine de la création de 140 000 emplois de cadres, soit près de 30 % du total des créations d'emplois de cadres en France. Ces emplois seraient principalement des emplois de coordination, de gouvernance, et des emplois techniques directement liés aux projets des pôles. Ce résultat, issu d'un scénario « optimiste », indique l'étude, est toutefois à prendre avec précaution, car il ne constitue qu'une extrapolation à l'Hexagone des coopérations observées en Paca et il est subordonné à la continuité des choix stratégiques industriels hexagonaux.

Apec, avril 2007.

Cinq premières régions selon l'effectif cadres concerné par les pôles de compétitivité en 2006
La mesure de l'inflation se heurte au coût du logement

Critiquée au cours de la campagne présidentielle, la représentativité de l'indice des prix à la consommation (IPC) vient d'être confirmée par une étude de la Banque de France. Selon elle, l'évolution des prix, mesurée par d'autres indices, comme le « chariot type », est comparable à celle relevée avec l'IPC. En revanche, l'étude souligne les problèmes posés par la prise en compte partielle du coût du logement. Celui-ci n'est en effet intégré à l'indice des prix qu'au travers des loyers versés par les locataires, mais il ne fait pas cas des paiements des propriétaires occupant leur logement. Cette prise en compte insuffisante du coût du logement, pour lequel il n'existe pas de mesure incontestable, souligne la Banque de France, expliquerait en large partie l'écart entre l'inflation mesurée et celle perçue par les ménages.

Banque de France, Bulletin, n° 160, avril 2007.

Indice des prix harmonisé (évolution en glissement annuel, en %)

Auteur

  • Pierre-David Labani