Faut-il associer les salariés aux engagements citoyens de leur entreprise ? À l’évidence, SFR répond par l’affirmative. Initiée en mars 2006, l’opération « collaborateur citoyen » offre aux 8 400 salariés du groupe de télécoms la possibilité de bénéficier de six à dix jours par an payés mais libérés de toute obligation professionnelle. À condition de s’investir dans une action civique.

L’an dernier, une trentaine de salariés ont soumis leur projet au jury, « qui n’a retenu que les dossiers argumentés, relevant des champs d’intervention que nous soutenions : le handicap et l’enfance », explique Benjamin Blavier, directeur responsabilité et innovation sociales. Dix-neuf candidats ont été retenus. Parmi eux, Didier Rossi, ingénieur d’études, qui a créé Montpellier Sauvetage. En 2006, cette association de sauvetage nautique et terrestre a formé 450 jeunes de quartiers sensibles au secourisme. « L’attestation que nous leur avons permis d’obtenir est le seul diplôme que certains ne décrocheront jamais », explique l’ingénieur, qui a consacré quinze jours (neuf donnés par SFR et quatre jours de RTT) au démarchage d’élus et de mécènes.

SFR souhaite amener d’autres collaborateurs à s’engager. « L’entreprise soutient financièrement de nombreuses opérations sociales ou humanitaires, notamment au travers du Fonds d’intervention citoyen, créé en 2004, poursuit Benjamin Blavier. Nous voulons passer du mécénat financier au mécénat de compétences et mobiliser nos collaborateurs afin que notre engagement soit inscrit dans les gènes de l’entreprise. » Objectif pour 2007 : retenir une quarantaine de projets relatifs à l’enfance, au handicap et à l’égalité des chances dans l’éducation. Outil efficace pour soigner l’image de l’entreprise en interne, une campagne de communication sera lancée en mai.