Qui dit mieux ? Agents de maintenance, contrôleurs… En 2006, 15 des recrues de la SNCF venaient des quartiers sensibles, ceux de Trappes, Marseille, Sarcelles ou Saint-Denis de La Réunion. « La SNCF se donne les moyens pour que l’égalité des chances devienne une réalité. Elle va repérer les talents dans leurs quartiers. Ce n’était pas gagné d’avance », note Karim Zéribi, chargé de l’égalité des chances.

Il a fallu d’abord dépasser les a priori : 98 % des 4 000 participants aux 12 forums Égalité et compétences n’imaginaient pas déposer leur CV à la SNCF. Pour cause de préjugés ou faute de connaître les métiers qui recrutent. Le groupe, qui va renouveler 50 de ses troupes d’ici à dix ans, ne s’est pas contenté de travailler avec les missions locales pour orienter vers ses forums les bons profils. Il a aussi adapté son recrutement. Les jeunes, auxquels on présente dans la matinée les métiers, s’entretiennent l’après-midi avec un recruteur. Puis prennent, ou non, date pour un entretien d’embauche. « Ce quart d’heure avec un recruteur est essentiel. Ces jeunes se rendent au forum sans y croire forcément », note la DRH.