Les a priori des employeurs expliquent-ils les différences de carrière entre hommes et femmes ? Selon une enquête d'Ipsos/GEF, les diplômées de grandes écoles sont plus nombreuses à le penser que leurs confrères masculins. Un tiers d'entre elles estiment ainsi que leur prétendu manque de leadership (35 %) ou leur moindre engagement (33 %) sont des images d'Épinal chez les employeurs. Pour respectivement 17 % et 16 % des diplômés hommes. Le moindre intérêt des femmes pour l'encadrement ou leur manque d'autorité sont aussi des idées préconçues pour 23 % et 30 % des femmes, contre 13 % et 14 % des hommes. À l'inverse, 81 % des diplômés masculins pensent que les femmes manquent d'autorité. Plus surprenant, près des deux tiers des femmes (64 %) partagent cet avis bien machiste.