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Idées

LA REVUE DES REVUES

Idées | Livres | publié le : 01.03.2007 |

DROIT SOCIAL, février 2007

Il existe dans le modèle social français un énorme trou noir : celui de la pauvreté. Dans un libre propos de Droit social, Martin Hirsch, conseiller d'État et président d'Emmaüs France, plaide pour que soit menée une véritable politique de lutte contre la pauvreté. Celle-ci passe à ses yeux par l'affichage d'objectifs contraignants, le choix de priorités, la remise en cause des « trappes à pauvreté » dues aux déficiences de notre protection sociale, l'appui du service public et par une action contre la grande pauvreté. Dans le même numéro, Didier Tabuteau s'interroge sur le défi que lance à la solidarité l'explosion prévisible des dépenses de santé.

HUMANISME ET ENTREPRISE, décembre 2006

Pas d'innovation sans lien social, rappelle François Ailleret dans une des contributions de ce numéro. Il insiste particulièrement sur l'importance de la place faite aux jeunes dans la capacité à innover d'une société ou d'une entreprise. Le président de l'Institut Pasteur recommande de faire en sorte que le « corps social de l'entreprise » soit favorable aux « carrières longues, brillantes, reconnues pour les chercheurs, les innovateurs, les techniciens ».

COMMENTAIRE, hiver 2006-2007

Au menu, un échange entre Jacqueline Simon et Gilles Johanet, deux énarques passés au service de l'assurance, sur le système français d'assurance maladie. Jacqueline Simon dénonce la dispersion des prestations. Sur 61 millions de bénéficiaires potentiels, 55 millions touchent chaque année quelque chose. Pour équilibrer le système en 2004, il aurait fallu instituer une franchise de 600 euros par personne protégée. Sa solution est de laisser la consommation courante de soins au financement privé. Elle s'oppose en revanche à une privatisation de l'assurance maladie. « En l'état, la franchise peut, sous certaines conditions rigoureuses, responsabiliser l'individu… soigné », admet Gilles Johanet. Pour lui, l'important est de soumettre le système à trois valeurs : la transparence, la responsabilisation de chacun et la qualité des soins.

MULTITUDES, hiver 2007

Le dossier de cette revue très contestataire porte sur le revenu garanti. Avec un angle de vue ainsi défini par Judith Revel : « La revendication d'un revenu garanti décroché du travail salarié est l'autre visage des analyses biopolitiques sur la puissance de la vie. » Il revient à Jean-Marie Monnier et à Carlo Vercellone de s'interroger sur sa faisabilité. Ils fixent la borne supérieure de ce revenu social garanti (RSG) à la moitié d'un salaire médian, soit 700 euros, estimant son coût brut annuel à 286,3 milliards d'euros. Mais ce revenu s'autofinancerait en partie, puisqu'il serait fiscalisable et se substituerait en grande partie aux minima sociaux et à quelques autres prestations. Le reste, les auteurs proposent d'aller le prélever sur le patrimoine et les revenus financiers.