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Un ingénieur en colère contre la restructuration d'Alcatel

Actu | Eux | publié le : 01.03.2007 | J.-P.C.

L'agenda de Jean-Baptiste Triquet risque d'être totalement surchargé au cours des semaines à venir. Leader de l'intersyndicale d'AlcatelLucent en France, le secrétaire CFDT au comité d'entreprise entend bien profiter de la campagne électorale pour interpeller les candidats à la présidentielle et médiatiser ce nouveau sinistre industriel. Le nième plan de réduction d'effectifs annoncé par le groupe de télécoms se chiffre à 1 500 suppressions d'emplois dans l'Hexagone dans les deux années à venir.

Délégué syndical central CFDT depuis 1995, date de l'arrivée de Serge Tchuruk aux commandes d'Alcatel, ce technicien devenu ingénieur en logiciels par la voie interne n'aura connu, au cours de la décennie écoulée, que des plans de restructuration, au fur et à mesure du recentrage du groupe sur les télécoms et sur la R & D. Mais, aujourd'hui, il considère que ce nouveau tour de vis est « le plan social de trop » et refuse de discuter des mesures d'accompagnement avant de connaître le business plan de la nouvelle direction. Car, après avoir vendu « les bijoux de famille » puis externalisé l'activité de manufacturing, Alcatel envisage, selon lui, de faire de même avec les activités de recherche. « C'est une étape supplémentaire », dit-il, un processus qui menace directement des centres de recherche comme celui d'Orvault, où il travaille.

À 55 ans, « l'âge où l'on vous fait comprendre dans ce groupe que vous êtes trop vieux », Jean-Baptiste Triquet n'a pas l'intention de lâcher prise. « Il nous reste des marges de manœuvre. » Mais la partie n'est pas gagnée d'avance.

JEAN-BAPTISTE TRIQUET

Secrétaire CFDT du comité d'entreprise d'Alcatel-Lucent.

ÂGE

55 ans.

1974

Technicien chez LMT.

1995

Délégué syndical central CFDT à Alcatel.

Auteur

  • J.-P.C.