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Le journal des ressources humaines

“Les docteurs doivent prendre pied dans l’entreprise”

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.02.2007 | A.-C. G.

Martine Pagès, directrice de l’espace insertion, orientation et emploi de l’université de Bordeaux I, détaille le monitorat d’entreprise proposé aux doctorants des universités d’Aquitaine.

En quoi consiste le monitorat d’entreprise ?

Il s’agit d’une mission doctorale de deux cents heures par an, dont la moitié s’effectue en entreprise. Ces missions durent de six mois à deux ans maximum. Les doctorants les réalisent en alternance avec leurs travaux de recherche. Le contenu des missions ne doit pas obligatoirement avoir un lien direct avec ces travaux. L’entreprise verse en contrepartie une allocation de 335,38 euros brut par mois. L’objectif est d’aider les jeunes docteurs à prendre pied dans l’entreprise dès leur première année en école doctorale.

À quelle fin ?

Je cherchais une solution à la mauvaise insertion des docteurs en France. Les PME-PMI ne les embauchent pas, au profit des ingénieurs, par manque d’information. C’est moins vrai des grandes entreprises. Sur 75 000 postes de recherche à pourvoir en entreprise, 15 % sont pris par les docteurs d’université contre 50 % par des ingénieurs. Il s’agit aussi de conserver des compétences en région.

Les entreprises suivent-elles cette initiative ?

Nous travaillons avec le Medef, la CGPME, l’UPA… Nous démarchons les PME-PMI régionales. Cinq jeunes docteurs ont débuté en janvier. Nous pouvons en financer une vingtaine cette année et une quarantaine en 2008 avec le soutien d’un conseil régional.

Auteur

  • A.-C. G.