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Idées

Mon directeur est un (mauvais) acteur

Idées | Culture | publié le : 01.02.2007 | A. F.

Lars von Trier signe une excellente comédie sur l’imposture, tournée avec un procédé expérimental.

Mon premier est le numéro deux d’une société informatique qui n’a jamais avoué être, en réalité, ce numéro un qui prend des décisions si impopulaires… Mon second est un acteur « qui se prend au sérieux et s’est donc retrouvé au chômage », auquel le numéro deux confie le rôle de véritable numéro un, sans rien lui dire du contexte dans lequel il intervient (la cession de l’entreprise), ni de ses attitudes et frasques passées envers les salariés.

Mon numéro trois est, évidemment, un procédé expérimental de prise de vue et de son (baptisé Automavision) qui, une fois le cadrage fait, permet à l’ordinateur de changer, de manière aléatoire, certains paramètres au cours du tournage. « Une façon très fraîche de travailler », explique le réalisateur danois Lars von Trier, qui a le mérite de rendre en outre le « film imprécis ». Il ne faut donc pas s’étonner que, parfois, l’image saute, que, parfois, les fonds d’écran ne soient pas raccord ou que, parfois, une même réplique soit répétée à plusieurs reprises. Tout cela contribue à la saveur de The Direktor, dernier film de l’inénarrable cinéaste danois, réalisateur de Breaking the Waves et de Dancer in the Dark, qui s’amuse ici de ce que savent certains que d’autres ignorent. Et signe, à son habitude, une scène finale qui renverse le film. On rit beaucoup.

Le Direktor, film de Lars von Trier (1 h 40). Sortie le 28 février.

Auteur

  • A. F.