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Fonctionnaires en campagne

Actu | Agenda | publié le : 01.02.2007 | Stéphane Béchaux

On prend les mêmes et on recommence. Histoire de marquer le futur président à la culotte sur la question du pouvoir d’achat, les syndicats de la fonction publique ont choisi la date du 8 février pour mobiliser les agents du public. Un appel à la grève qui, relayé par la CGT, la FSU, FO, la CFDT, l’Unsa et Solidaires, pourrait annoncer un « jeudi noir » pour les usagers : la date coïncide avec celle retenue par les cheminots (voir ci-contre)…

Pour tenter de désamorcer la grogne, à quelques mois de la présidentielle, le ministre de la Fonction publique, Christian Jacob, a pourtant rouvert les cordons de la bourse, à la mi-janvier. Principale mesure : une rallonge de 0,3 point, au 1er février, pour porter l’augmentation générale des salaires des fonctionnaires à 0,8 %. De quoi préserver, au titre de l’année 2006, le pouvoir d’achat des agents, compte tenu des hausses déjà obtenues l’an dernier en juillet puis en novembre. Un « petit » geste de 255 millions d’euros, très insuffisant pour calmer les ardeurs des principales fédérations syndicales de fonctionnaires. Selon leurs propres calculs, la perte de pouvoir d’achat depuis l’an 2000 atteint 5 à 7 %. Soit une ardoise d’au moins 4,25 milliards d’euros, que le gouvernement ne lâchera certainement pas.

Du côté de l’Éducation nationale, ce contentieux salarial n’est pas le seul motif de l’appel au débrayage. Le 8 février, les enseignants entendent aussi dénoncer les 5 000 suppressions de postes dans les collèges et lycées prévues pour la rentrée scolaire prochaine, ainsi que la fin des décharges qui, pour les professeurs de première et de terminale, se traduira par une augmentation du temps de travail d’une heure chaque semaine. Une épine dans le pied en perspective pour le futur locataire de l’Élysée et pour le successeur de Gilles de Robien…

Auteur

  • Stéphane Béchaux