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Tableau de bord

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Tableau de bord | publié le : 01.01.2007 | Pierre-David Labani

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Effectifs du secteur public des entreprises en France

Crédit photo Pierre-David Labani

ZOOM Les effectifs des entreprises publiques fondent

Fin 2005, l'État contrôlait, directement ou indirectement, 1 143 entreprises, dont il détenait plus de la moitié du capital. Et possédait également une participation minoritaire dans près de 700 entreprises. Cette même année, les entreprises du secteur public (dont le capital est détenu majoritairement par l'État) employaient 864 000 salariés, ce qui représente moins de 4 % de l'ensemble des salariés en France. Ces effectifs ont diminué d'environ 53 000 emplois en un an en raison de la privatisation de la Snecma (29 000 salariés passés ainsi du public au privé), ainsi que de la cession de plusieurs filiales importantes de groupes publics au secteur privé (9 000 salariés concernés).

Selon le Répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l'État (Recme), les effectifs des entreprises publiques se sont réduits de 40 % entre 1995 et 2005, moins du fait de la conjoncture économique qu'en raison des privatisations. Une évolution qui devrait se poursuivre en 2007 avec la fusion programmée mais retardée de GDF et de Suez. Avec la privatisation de GDF, plus de 50 000 emplois, auxquels il faudrait ajouter les effectifs de ses filiales, ne seront plus comptabilisés dans le champ des effectifs des entreprises publiques. Ceux-ci se concentrent d'ailleurs de plus en plus dans quelques entreprises : en 2005, les dix premières rassemblent à elles seules plus de 75 % des salariés des entreprises publiques. Et les trois groupes publics les plus importants en termes d'effectifs, La Poste, la SNCF, EDF et leurs 250 filiales, totalisent à eux seuls 554 900 emplois, soit près des deux tiers de l'ensemble des entreprises publiques.

Insee Résultats, n° 26 éco, novembre 2006.

Effectifs du secteur public des entreprises en France
Le budget de l'État toujours déficitaire en 2010

Les suggestions du rapport Pébereau, visant l'équilibre des finances publiques en 2010, ont-elles fait long feu ? Si l'objectif a bien été repris par le gouvernement dans sa loi de finances 2007, la manière d'y parvenir n'a pas convaincu la commission des finances du Sénat. En 2010, le déficit de l'État serait encore de 0,9 point de PIB. L'excédent des organismes divers d'administration centrale (Odac) n'en couvrirait qu'une partie. Les collectivités locales étant légèrement déficitaires, l'ajustement (0,6 point) porterait sur les administrations de Sécurité sociale. Cela impliquerait que l'Unedic génère en 2010 un surplus de 10 milliards d'euros et ne modifie ni ses cotisations ni ses prestations, en dépit de la baisse du chômage. Peu probable, juge la commission, qui souligne que l'Unedic vise l'équilibre et non l'excédent de ses comptes.

Sénat, Rapport sur le PLF 2007, tome I, novembre 2006.

Objectifs de solde budgétaire des administrations publiques en 2010 (en points de PIB) (en points de PIB)
La hausse en trompe l'œil du taux d'emploi des seniors

D'après Eurostat, le taux d'emploi des seniors (55-64 ans) en France reste à la traîne par rapport à ses voisins européens. Il est pourtant passé de 28,9 % à 37,8 % entre 2000 et 2005, soit un bond de 9 points. Mais cette hausse se révèle en grande partie factice. Deux points sont dus à une modification de l'outil statistique de l'Insee, avec le passage en continu de l'enquête Emploi, 4 points tiennent à des effets liés à l'évolution de la composition démographique de la population. Seulement 3 points proviennent d'une amélioration de la situation des seniors, liée principalement à une hausse du taux d'emploi féminin. La barrière de l'âge sur le marché du travail reste donc prégnante en France. Selon les résultats du baromètre des discriminations à l'embauche, l'âge constituerait même la première source de discrimination dans l'Hexagone.

COR, Document de travail, n° 5, séance du 25 octobre 2006.

Taux d'emploi des seniors en 2005 (en %)

Auteur

  • Pierre-David Labani