Pour s'adapter aux « aléas du futur », la direction et les syndicats du groupe Thales ont décidé de mettre en place un nouveau régime dépendance. Intégrée à la convention sociale signée fin novembre 2006 par l'ensemble des syndicats, cette garantie prend la forme d'un régime à cotisation définie obligatoire et unique pour les 31 000 salariés du groupe, cadres ou non cadres, conformément au souhait d'« harmonisation » d'une direction soucieuse de « renforcer la cohésion du groupe ». Ce régime sera constitué d'un « socle obligatoire, financé, explique Guy Henry, coordinateur CFDT de Thales, par une cotisation équivalente à 0,3 % du plafond de la Sécurité sociale ». Soit 7,67 euros supportés à hauteur de 35 % par l'employeur. « Le salarié paiera, pour sa part, 5 euros par mois », reprend-il.

Pour augmenter le nombre de points acquis, le salarié pourra aussi doubler sa cotisation, cotiser pour son conjoint et, surtout, continuer après son départ de Thales et pendant sa retraite. La sortie de ce dispositif, dont la gestion a été confiée à l'union d'institutions de prévoyance Ocirp, s'effectuera en capital ou en rente viagère, en cas de dépendance totale ou partielle.

Direction et syndicats en ont aussi profité pour « unifier » les couvertures santé et prévoyance. « Globalement, nous y gagnons », se félicite Sylvain Delaître, au nom de la CGT, qui a signé cet accord à l'exception de l'avenant entérinant la création d'un Perco. Le groupe Thales est ainsi revenu à une couverture maladie unique, harmonisée par le haut et cofinancée à hauteur de 48 % par l'employeur, en lieu et place d'un régime à deux vitesses, obligatoire et « facultatif amélioré » dont les comptes étaient déficitaires. L'accord « harmonise » enfin les dispositions relatives à la prévoyance en cas d'arrêt maladie entre les cadres et les « mensuels ».