Les partenaires sociaux commencent l'année 2007 en fanfare ! De janvier à février, ils vont se retrouver à de nombreuses reprises pour discuter de l'assurance chômage, de la sécurisation des parcours professionnels et des contrats de travail. Des rencontres initiées par Laurence Parisot pour revivifier le débat social en France. En dehors de la CGT, toutes les organisations syndicales ont répondu présentes à cette « délibération sociale ». Reste que, à l'approche de l'élection présidentielle, ces discussions ont peu de chances d'aboutir sur une négociation en bonne et due forme. Et la « délibération sociale » façon Parisot de se transformer en « refondation sociale » version Seillière. « On n'a jamais vu un grand accord se conclure dans les six mois qui précèdent une élection présidentielle. Mais il n'est jamais mauvais d'échanger », assure Jean-Claude Quentin, de FO. « On ne vise pas à interpeller collectivement les partis politiques », ajoute Marcel Grignard, à la CFDT. Pour le Medef, « il ne s'agit pas de négociations mais d'état des lieux ». Idem du côté de la CFDT : « La négociation collective, c'est une méthode, explique Marcel Grignard. On ne peut pas négocier si l'on n'a pas réalisé en amont un état des lieux des sujets qui nous préoccupent. »

Mais Maryse Dumas, de la CGT, de se demander « à quoi servent ces discussions si elles ne débouchent pas sur des négociations ? Nous ne sommes pas coorganisateurs de cette délibération, mais nous ne sommes pas non plus indifférents aux discussions. Nous y assisterons en tant qu'observateurs ». Rendez-vous le 22 février. Le comité de suivi des groupes de travail présentera un bilan des premiers travaux et préparera la réunion au sommet des secrétaires généraux des huit organisations qui devrait avoir lieu courant mars.