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Tableau de bord

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Tableau de bord | publié le : 01.12.2006 | Pierre-David Labani

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Situation des sans-domicile aidés (en %)

Crédit photo Pierre-David Labani

ZOOM Près du tiers des sans-domicile fixe ont un travail

Si chaque année, à l'approche de l'hiver, la question de l'hébergement des sans-abri revient avec la même impérieuse urgence, force est de constater que la connaissance statistique de cette population demeure bien limitée. Le recueil d'études que vient de publier l'Insee apporte un éclairage qui tranche avec bon nombre d'idées reçues. Parmi les usagers des services d'hébergement ou de distribution de repas chauds, les jeunes âgés de 18 à 29 ans (plus d'un tiers de la population étudiée) et les personnes avec enfant(s) (un quart des sans-domicile) représentent une part croissante. Loin de l'image du clochard désocialisé encore souvent véhiculée, les sans-domicile constituent une population très hétérogène. L'étude distingue ainsi cinq catégories : des personnes seules sans activité professionnelle (45 %) ; des personnes plus jeunes et plus diplômées, sans conjoint ni enfants mais ayant un emploi (22 %) ; un groupe composé surtout de femmes dont les trois quarts sont accompagnées de jeunes enfants (18 %) ; des jeunes couples (13 %), dont la moitié ont des enfants, et des personnes de plus de 50 ans, célibataires et sans travail (2 %).

Au total, l'étude révèle que près du tiers (28 %) des sans-domicile ont un travail, majoritairement dans des métiers ouvriers et employés sans qualification. 7 % des sans-domicile disposent d'un CDI et 3 % sont d'anciens cadres. L'emploi des sans-domicile est, sans surprise, fragile : près de la moitié des postes qu'ils occupent concerne le secteur non marchand ou représente la contrepartie de prestations d'hébergement. La part de ceux qui ont un contrat à durée limitée (hors CDD) est cinq fois plus importante que dans le reste de la population.

Insee, Économie et statistique, nos 391-392, 2006.

Situation des sans-domicile aidés (en %)
Les comptes de l'Unedic se redressent

En 2006, grâce à la baisse du chômage, les comptes de l'Unedic devraient présenter un léger excédent (296 millions d'euros). Cette tendance se renforcerait en 2007 et en 2008, selon les prévisions de l'assurance chômage. Les créations d'emplois, qui ont atteint 193 000 cette année, demeureraient soutenues : 187 000 postes devraient voir le jour en 2007 et 195 000 en 2008. Le taux de chômage baisserait ainsi à 8,3 % en 2007, puis à 7,8 % en 2008. Une situation qui favoriserait le retour à l'équilibre des comptes de l'Unedic, sans toutefois lui permettre d'apurer totalement sa dette. Avec un excédent prévu de 2,8 milliards en 2007 et de 4,9 milliards en 2008, la dette cumulée par l'Unedic, qui a atteint 13,5 milliards d'euros en 2005, se réduirait à 5,4 milliards en 2008 et reviendrait à son niveau de 2003.

Unedic, Note d'équilibre financier, octobre 2006.

Déficit cumulé de l'Unedic (en milliards d'euros)
Le temps partiel de plus en plus fréquent en Europe

L'amélioration des créations d'emplois dans l'UE en 2005 s'est accompagnée d'une forte augmentation du temps partiel. C'est le constat que dresse la Commission européenne dans son dernier rapport annuel sur l'emploi. En 2005, 18,4 % des travailleurs européens occupaient un emploi à temps partiel (+ 0,7 point en un an). Cette hausse s'observe surtout dans l'ouest de l'Europe – elle est la plus élevée en Espagne (+ 3,7 points) et en Allemagne (+ 1,7 point) –, alors que la part de salariés à temps partiel décroît ou reste stable en Europe de l'Est. Les Pays-Bas demeurent les champions du temps partiel dans l'UE (près d'un salarié sur deux), devant le Royaume-Uni, la France se situant légèrement au-dessous de la moyenne européenne. Entre 2000 et 2005, 60 % des créations d'emplois dans l'UE se sont faites à temps partiel.

Commission européenne, l'Emploi en Europe, 2006.

Part des emplois à temps partiel (en % de l'emploi total)

Auteur

  • Pierre-David Labani