Pour bénéficier d'une bonne complémentaire maladie d'entreprise, mieux vaut être cadre dans l'industrie qu'en CDD dans le tertiaire. Tel est le principal enseignement de l'étude conduite en 2003 par l'Irdes auprès d'un échantillon de 1 744 établissements non agricoles. Selon cette enquête publiée cet automne, « les cadres cumulent les avantages » : non seulement ils sont plus nombreux que les non-cadres à accéder à cette couverture, mais ils bénéficient aussi de garanties plus élevées (voir graphique ci-contre). Ces inégalités sont encore plus fortes lorsque l'entreprise propose des garanties différenciées par catégorie : 48 % des cadres ont alors accès à une « forte » garantie en optique contre 18 % des non-cadres.

L'accès à une complémentaire santé varie aussi selon la nature du contrat de travail, la taille des établissements et le secteur d'activité. Seuls 60 % des CDD en bénéficient contre 75 % des CDI. De même, seuls 36 % des personnels travaillant dans un établissement de moins de 10 salariés ont accès à une couverture. Enfin, si 78 % et 75 % des salariés travaillant respectivement dans l'industrie et dans la construction sont couverts, ce n'est le cas que de 69 % des personnels des entreprises tertiaires. D'un secteur à l'autre, le niveau de garantie varie. Si la couverture offerte aux salariés du bâtiment paraît relativement homogène, les entreprises industrielles offrent plus fréquemment des contrats différenciés selon les catégories socioprofessionnelles.

Quant au secteur tertiaire, il semble être celui qui exclut le plus souvent certains salariés (CDD, non-cadres) de toute couverture…