Gilbert Béréziat, délégué général de l'Alliance Paris Universitas, explique pourquoi six établissements parisiens ont décidé d'unir leurs forces au sein d'une confédération plutôt que d'un pôle de recherche et d'enseignement supérieur cher au gouvernement.
Quel est l'objectif de votre alliance d'universités ?
Il s'agit d'une confédération qui réunit Paris II, Dauphine, Paris VI, Paris III, l'Ehess et l'ENS de Paris. Nous y travaillons depuis cinq ans. Nous devrions déposer les statuts de l'association cette année. L'objectif est de construire une visibilité internationale à nos établissements et de constituer une structure universitaire réellement pluridisciplinaire, du type de Harvard. Chaque membre conserve néanmoins son autonomie, notamment en termes de responsabilités pédagogiques.
Quelles sont vos actions communes ?
À l'international, nous avançons déjà sous la même bannière pour signer des accords de coopération. En 2007, nous réfléchirons aussi à l'opportunité de créer une fondation.
Pourquoi ne pas avoir créé un pôle de recherche et d'enseignement supérieur, comme la loi le permet ?
Nous refusons d'être un Pres. Ces pôles appauvrissent les universités en accaparant leurs filières d'excellence. Ils constituent aussi une couche administrative supplémentaire sans réels moyens financiers. Nous avons déjà 17 universités différentes en Ile-de-France. Les pôles ajoutent à l'éclatement de cette carte universitaire et nuisent à la lisibilité de nos établissements sur le plan international.
