logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le journal des ressources humaines

Les Thermes Adour adoptent la biométrie

Le journal des ressources humaines | e-ressources humaines | publié le : 01.11.2006 | Corinne Rieber

Ce groupe de thermalisme et d'hôtellerie de Dax utilise cette méthode de reconnaissance pour contrôler les horaires de ses salariés. Avec, à la clé, moins d'erreurs et de fraudes.

Les 420 salariés des Thermes Adour doivent désormais montrer patte blanche pour pointer. Ou plus exactement glisser leur main dans une badgeuse biométrique qui identifie ainsi chaque employé et comptabilise dans la foulée ses heures de présence. Utilisé depuis le mois d'octobre 2005, ce procédé, développé par la société Bodet, permet au groupe de thermalisme et d'hôtellerie situé à Dax de limiter la fraude et de gagner du temps.

« Avec la badgeuse classique, les salariés oubliaient régulièrement de pointer ou griffonnaient leurs horaires sur un coin de leur fiche en carton. Avec la biométrie, je visualise depuis mon ordinateur les heures de présence, les retards, les pauses et les absences de chacun », précise, enthousiaste, Cathy Burosse, la directrice des ressources humaines. Pour cette dernière, fini les tâches à faible valeur ajoutée : elle consacre désormais une heure et demie par semaine, au lieu d'une journée entière, à faire le décompte de chaque salarié. « C'était un travail titanesque puisque nous sommes ouverts 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, se souvient la DRH. Et nous avons économisé au moins cinq mille heures de fraude en un an. » De quoi compenser largement le coût global (30 000 euros) des dix terminaux qu'il a fallu installer sur les huit sites des thermes et des hôtels.

Du côté du personnel, l'installation des terminaux n'a pas suscité de remous, bien que l'entreprise ait, au départ, omis d'en saisir la Cnil. « Les salariés font plus confiance à la badgeuse biométrique qu'à la pointeuse classique. Car le risque d'erreurs dans le traitement des données est quasi nul », retient Gilbert Ponteins, le directeur des Thermes Adour.

Face à l'engouement pour ce nouvel outil de gestion du temps, la Cnil ne délivre plus, comme avant, les autorisations au cas par cas. Le 27 avril dernier, elle a donné son feu vert pour la reconnaissance biométrique du contour de la main. Selon elle, ce procédé ne laisse pas de « traces pouvant être utilisées ou traitées à l'insu de la personne concernée ». Il ne présente donc pas de danger pour les libertés individuelles, contrairement aux techniques utilisant les empreintes digitales, l'ADN, la rétine ou encore l'iris.

Auteur

  • Corinne Rieber