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Les portails RH sont très tendance

Dossier | publié le : 01.11.2006 |

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Portail RH : faciliter le choix de formation

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Pas toujours satisfaits de leur système informatique mais tenus de réaliser des gains de productivité, les DRH multiplient les projets, portail RH en tête. Objectif : libérer du temps pour améliorer le conseil et l'appui aux opérateurs. À l'inverse, l'externalisation voit sa cote baisser.

Les professionnels des ressources humaines ne se montrent pas tendres avec les nouvelles technologies. Certes, plus des trois quarts d'entre eux apprécient la fiabilité des informations fournies par ces outils RH (82 %), la disponibilité des données (76 %) et le caractère innovant des services apportés par les applications RH (72 %). Mais, sur deux points essentiels, ils jugent l'apport des outils informatiques avec encore plus de sévérité que l'an dernier. Le taux de satisfaction en matière de flexibilité de l'organisation et des processus RH chute à nouveau. Plus d'un DRH sur deux (54 %, soit 2 points de plus en un an) ne se déclare pas satisfait des apports des technologies dans ce domaine. De même, les gains de productivité générés par l'informatisation des processus RH ne contentent plus que 62 % des responsables RH, contre 69 % en 2005.

Cette sempiternelle course à la productivité dans les services RH, observée au cours des trois précédents baromètres, semble cependant connaître une pause relative. Cette année, 44 % des DRH interrogés indiquent ne pas envisager de gains de productivité dans les douze mois à venir. C'est 12 points de plus qu'en 2005. Ce modeste retournement de tendance correspond à un mouvement de fond. Comme chez Arcelor, où le DRH, Jacques Lauvergne, s'intéresse « au qualitatif plus qu'au quantitatif. Le nombre de salariés ne baisse plus, mais leurs compétences sont plus élevées ». À l'inverse, ceux qui persistent – ils sont tout de même 56 % – déclarent rechercher des gains de productivité plus importants ; 15 % d'entre eux (contre 10 % en 2005) visent plus de 10 % de productivité.

Mise à niveau. Pour Frédéric Pichard, manager à CSC, l'explication est simple : les entreprises qui ont pris du retard mettent les bouchées doubles pour se mettre à niveau. Et cette nécessaire adaptation s'appuie sur une accélération des investissements en outils informatiques. Pour obtenir des gains de productivité, les professionnels RH misent d'abord sur l'informatique (55 % des réponses, + 11 points). Ils citent aussi la création de centres de services partagés (32 % des réponses, + 10 points). « Les centres de services RH partagés ont besoin d'un SIRH de bon niveau pour répondre correctement aux sollicitations des managers tout en réalisant des gains de productivité. Sans un outil technologique performant, espérer diffuser informations et bonnes pratiques est illusoire », analyse Odile Bordier, DRH de GE Money Bank.

En revanche, les réorganisations et les réductions d'effectifs de la filière RH sont en perte de vitesse. 37 % des interviewés (en baisse de 9 points) font part de leur intention de procéder à des réorganisations dans leurs services et 23 % (en baisse de 11 points) de réduire les effectifs. Quant à l'externalisation, bien qu'en légère hausse, elle ne séduit pas. 12 % des responsables RH interrogés affichent leur volonté d'externaliser le système de paie, 8 % les processus de ressources humaines. DRH de GTM Construction, Patrick Plein reste dubitatif. « Externaliser le calcul de la paie et certaines activités sans valeur ajoutée paraît logique. Mais cette logique est purement financière et peut se révéler dangereuse socialement. » Et d'expliquer que l'entreprise de bâtiment a récemment rapatrié le calcul de la paie pour gagner en souplesse. « Un manager est parfois confronté à des demandes d'explication, sur le paiement d'heures supplémentaires par exemple. Il doit pouvoir répondre rapidement et surtout obtenir les rectifications éventuelles sans délai. »

Les fournisseurs de logiciels et d'autres outils RH peuvent se frotter les mains. Un responsable des ressources humaines sur deux (52 %, en hausse de 7 points) déclare avoir des projets de création ou d'amélioration de portail RH. Ils sont également 44 % (+ 13 points) à souhaiter enrichir leur système informatique avec de nouveaux outils et 31 % à vouloir en changer. Pour Frédéric Pichard, de CSC, c'est la preuve d'une industrialisation accrue des processus RH, dont l'objectif est de simplifier le travail administratif. « La filière RH doit dégager du temps pour pouvoir répondre plus rapidement aux sollicitations des opérationnels », dit-il. Les projets dépendent de l'outil informatique déjà installé. Les entreprises disposant d'un SIRH souhaitent, avant tout, mettre l'accent sur la GPEC (48 % des réponses), sur la gestion des carrières (39 %) et celle de la formation (35 %). Le recrutement ferme le ban, avec 22 % seulement de réponses.

Pour les entreprises dotées d'un portail RH, c'est la gestion de la formation qui figure en tête des projets d'amélioration. Près de 6 DRH sur 10 (deux fois plus que l'an dernier) envisagent un dispositif d'inscription en ligne de leurs salariés. La bourse de l'emploi (48 %) et la gestion des entretiens annuels d'évaluation (45 %) font également partie de leurs priorités. Un gros tiers des professionnels interrogés souhaitent doper l'e-learning. Mais moins de 1 sur 6 considère le portail RH comme un mode d'expression syndicale. Il est vrai qu'à l'heure des blogs, ce dernier fait un peu figure de canal officiel.

48 % des DRH souhaitent améliorer leur outil informatique

52 % des DRH ont un projet de création de portail RH, en cours ou à venir

44 % des DRH envisagent d'enrichir leur SIRH

31 % des DRH souhaitent changer de SIRH