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Le social, enjeu du scrutin batave

Actu | Ailleurs | publié le : 01.11.2006 | Sabine Cessou

Vieillissement et retraites s'imposent dans la campagne législative.

A l'approche des législatives du 22 novembre, les Néerlandais ne se passionnent guère pour l'Europe ou l'intégration des immigrés, enjeu du précédent scrutin de 2002. La bataille, cette fois, se joue sur l'avenir de l'État providence et les réformes sociales. L'opposition travailliste du Parti du travail et du progrès (PvdA) a ouvert le feu en proposant que les retraités cotisent eux aussi aux retraites de leurs cadets. Après avoir perdu du terrain dans les sondages, le PvdA a gommé cette mesure de son programme, ne suggérant plus que l'imposition des retraités les plus aisés à partir de 2011.

Sa cote de popularité ne s'est pas pour autant redressée, talonnée par un gouvernement de centre droit qui a promis le retour à la semaine de 40 heures (au lieu de 36 aujourd'hui). Le Premier ministre chrétien-démocrate (CDA) Jan Peter Balkenende aborde le scrutin confiant, bien qu'il ait accumulé des mesures impopulaires ces dernières années : suppression des préretraites, réduction de la durée de l'indemnisation du chômage, gel des salaires de 2003 à 2005…

« Il tire tous les avantages de la reprise économique, rappelle Dick Pels, un politologue, et présente la croissance de 3,25 % attendue cette année comme le fruit de cinq années d'austérité. » Prudents, les chrétiens-démocrates n'ont prévu aucun changement sur les retraites. Pourtant, « la pression grise », comme on appelle aux Pays-Bas le vieillissement de la population, s'est imposée comme la préoccupation centrale de cette campagne. Et pour cause : de 22 % aujourd'hui, la proportion des plus de 65 ans par rapport aux actifs va atteindre 40 % en 2020.

Auteur

  • Sabine Cessou