En Belgique, 12,6 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (777 euros par mois). Mais si on considère la nationalité d'origine, les inégalités deviennent plus évidentes, relève la Libre Belgique. Près de 60 % de Turcs, en moyenne, vivent sous ce seuil, 55,5 % de Marocains, 21 % de personnes d'origine italienne et 10 % de Belges. C'est la première fois, rappelle le quotidien, qu'une étude, menée par le Centre d'études de l'ethnicité et des migrations et des chercheurs de l'université d'Anvers, établit un lien entre pauvreté et origine en Belgique. En matière de chômage (38 % de Turcs et de Marocains contre 6 % de Belges), les populations d'origine étrangère sont moins bien loties. La double discrimination, sur la base de l'origine sociale et ethnique, freine la mobilité sociale. Une paupérisation qui s'explique en partie par le fait que la solidarité ethnique ne joue plus son rôle de protection des migrants.