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Tableau de bord

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Tableau de bord | publié le : 01.09.2006 | Pierre-David Labani

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Implantation syndicale dans le secteur privé (% d'établissements de 50 salariés ou plus couverts par un délégué syndical)

Crédit photo Pierre-David Labani

ZOOM Il faut relativiser la faiblesse des syndicats français

Triste record. Passé sous la barre des 10 % à la fin des années 80, le taux de syndicalisation en France était de 8,2 % en 2004, et seulement de 5 % dans le secteur privé. Mais ces chiffres ne donnent qu'une image partielle de la réalité syndicale dans l'Hexagone. Neuf salariés sur dix sont couverts par une convention collective, l'un des niveaux les plus élevés des pays industrialisés. Une situation qui tient à la singularité du système français de relations sociales, où les organisations syndicales négocient pour l'ensemble des salariés et non pour leurs seuls adhérents. La dernière décennie a en outre été marquée par une pause dans le mouvement de désyndicalisation. Avec 1,8 million d'adhérents, les organisations syndicales françaises ont stabilisé leurs effectifs. Et la récente mobilisation réussie contre le CPE a montré que leur audience dépassait le cercle de leurs adhérents. Enfin, l'implantation des organisations syndicales dans les établissements d'au moins 50 salariés du secteur privé s'est renforcée, en partie grâce à l'intense activité de négociation liée à la réduction du temps de travail entre 1998 et 2002. Un mouvement plus marqué pour la CFDT et la CGT que pour les autres centrales.

Pour autant, de sérieux handicaps subsistent. Outre les PME qui restent pour une large part un désert syndical, le développement des formes flexibles d'emploi (CDD, intérim, contrats aidés) constitue un frein à l'implantation syndicale : seuls 2,4 % des salariés travaillant avec ce type de contrats sont syndiqués. Et alors que le papy-boom menace leurs troupes, les syndicats peinent à séduire les moins de 30 ans : ils ne sont que 2,7 % à avoir pris leur carte, contre 11,5 % pour les 50 ans et plus.

Insee, Données sociales 2006.

Implantation syndicale dans le secteur privé (% d'établissements de 50 salariés ou plus couverts par un délégué syndical)
Un foyer sur quatre perçoit la prime pour l'emploi

Mesure d'incitation à la reprise d'emploi, la prime pour l'emploi (PPE) a profité à 9,1 millions de foyers en 2005, soit un foyer sur quatre. Après avoir baissé de 240 000 entre 2001 et 2003, le nombre de bénéficiaires a augmenté de 710 000 dans les deux années suivantes, dont 450 000 rien qu'en 2005. Cette progression tiendrait à l'évolution du marché du travail et à la forte hausse du smic en 2003 et 2004. En effet, les nouveaux entrants dans le dispositif de la PPE, qui concerne les salariés rémunérés entre 0,3 et 1,4 smic, sont surtout des foyers dont la hausse des revenus d'activité a été inférieure à la revalorisation des seuils d'attribution de la PPE. Au total, le coût de la PPE a atteint 2,7 milliards d'euros en 2005, et devrait encore augmenter de 1 milliard de 2006 à 2007, après les revalorisations prévues par la loi de finances 2006.

DGTPE, DPAE n° 109, mai 2006.

Nombre de bénéficiaires de la PPE (en millions)
La hausse des dépenses de santé inquiète l'OCDE

Entre 1990 et 2004, les dépenses de santé ont augmenté plus fortement que le PIB dans l'ensemble des pays de l'OCDE, à l'exception de la Finlande. Les États-Unis restent le pays qui consacre la part la plus importante de sa richesse au financement de la santé, devant la Suisse, l'Allemagne et la France, et beaucoup plus encore que le Royaume-Uni. L'OCDE tire la sonnette d'alarme : si les tendances actuelles perdurent, les gouvernements devront alourdir les prélèvements fiscaux, réduire les dépenses dans d'autres secteurs ou mettre les patients plus largement à contribution pour préserver leurs systèmes de santé. Pérenniser leur financement devient un enjeu d'autant plus crucial que les dépenses devraient continuer à augmenter avec le vieillissement de la population et le coût plus élevé des nouvelles thérapeutiques médicales.

Éco-Santé OCDE 2006.

Dépenses de santé (en % du PIB)

Auteur

  • Pierre-David Labani