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Tableau de bord

Tableau de bord

Tableau de bord | publié le : 01.05.2006 | Pierre-David Labani

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Proportion de chômeurs dans la classe d'âge des 15-24 ans en 2004 (en %)

Crédit photo Pierre-David Labani

ZOOM Réduire le chômage des jeunes : le défi français

Abondamment commenté au cours des dernières semaines, le chiffre du chômage des moins de 25 ans (près d'un quart des jeunes actifs en France sont sans emploi) devrait être relativisé, selon certains économistes, par le fait que leur taux d'activité est bas (37,5 %), une grande partie d'entre eux poursuivant encore leurs études. La proportion de jeunes chômeurs rapportée à l'ensemble des 15-24 ans ne serait ainsi pas plus élevée dans l'Hexagone qu'ailleurs. Des données récentes infirment cependant cette thèse. En France, selon l'OCDE, 8 % des 15-24 ans sont au chômage en 2004 et, parmi les grands pays industrialisés, seule l'Italie fait pire. L'écart est également important avec l'Allemagne (5,6 % des jeunes y sont sans emploi) où le taux d'activité des 15-24 ans est plus élevé (47,5 %) du fait du succès de l'apprentissage, et leur taux de chômage moindre (11,7 %). Aussi, l'allongement de la durée des études n'est pas synonyme mécaniquement d'une meilleure intégration sur le marché du travail, certains diplômes facilitant plus que d'autres l'insertion dans l'emploi. Selon une récente étude du Cereq, trois ans après avoir quitté le système éducatif, les jeunes ayant poursuivi des études supérieures sans obtenir de diplôme connaissent un taux de chômage de 18 %, supérieur à celui des titulaires d'un bac professionnel (11 %) ou d'un CAP-BEP (14 %). La prolongation des études peut être aussi la résultante du chômage de masse. Plus sensibles que leurs aînés aux « effets de flexion » du marché du travail, les jeunes sont ainsi plus nombreux à retarder leur entrée dans la vie active en période de hausse du chômage. Un comportement qui pourrait s'infléchir dans un contexte de baisse durable du chômage.

OCDE, Perspectives de l'emploi 2005.

La pauvreté a progressé en France en 2003

Selon l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (Onpes), 3,7 millions de personnes avaient en 2063 un revenu inférieur à 50 % du revenu médian (soit 645 euros par mois), seuil de pauvreté retenu dans l'Hexagone. Cela représente 6,3 % des ménages, contre 5,9 % un an plus tôt. Cette situation, liée à la dégradation de la conjoncture économique, marque une rupture avec la tendance régulière à la baisse de la pauvreté observée au cours des années précédentes. Un constat renforcé par la précarité d'une partie importante des ménages. En effet, si le seuil de pauvreté était porté à 60 % du revenu médian, ratio retenu au niveau européen, soit 129 euros de plus, le nombre de personnes pauvres serait multiplié par deux (7 millions de personnes et 12 % des ménages). Pour ces personnes, le moindre incident peut signifier le basculement dans la pauvreté.

Les administrateurs salariés sont encore peu nombreux

Selon une étude de l'Institut français des administrateurs (IFA), la présence d'administrateurs salariés favorise une meilleure gouvernance des entreprises, mais elle demeure peu répandue et très liée au contexte réglementaire. Près de la moitié des entreprises interrogées ayant des administrateurs salariés expliquent leur présence par la loi de 1983 sur la démocratisation du secteur public ou celles de 1986 sur les privatisations. 18 % des entreprises ont modifié volontairement leurs statuts pour intégrer des salariés dans leur conseil d'administration. Quant à l'actionnariat salarié, son rôle est encore modeste : il n'est cité que dans 12 % des cas comme le facteur ayant conduit à la nomination d'administrateurs salariés. Un faible score qui s'explique par l'absence de décret d'application des dispositions de la loi NRE (2001) qui devait en assurer la promotion.

IFA, Rapport sur les administrateurs salariés, février 2006

Auteur

  • Pierre-David Labani