Jamais grève n'a duré aussi longtemps dans les services publics allemands : déjà sept semaines à la fin mars que les employés territoriaux ont cessé le travail. Seulement voilà : les troupes commencent à s'épuiser et il est de plus en plus difficile de les mobiliser. Les indemnités de grève versées par Verdi, leur syndicat, ne font qu'atténuer le manque à gagner : chaque gréviste reçoit par jour 2,5 fois le montant de sa cotisation mensuelle au syndicat, laquelle dépend de son salaire brut. Pour un employé communal, elle s'élève en moyenne à 44 euros par jour, 61 euros pour les employés régionaux. Mais Der Spiegel s'interroge sur les moyens dont dispose Verdi, soulignant au passage que ses finances ne sont déjà pas reluisantes.

Ce « conflit social à petit feu » aurait déjà consommé la moitié du trésor de guerre, ce qui expliquerait aussi que la grève ne puisse plus guère s'étendre très longtemps.