Le rapprochement Suez-GDF, ce n'est pas seulement l'affaire des gaziers mais aussi celle des électriciens. Tel est l'avis d'Hervé Bequet, 44 ans, leader de la branche industries électriques et gazières à la CGT, majoritaire chez GDF. Outre les premières actions sur le réseau opérées par les gaziers du transport, il espère une forte mobilisation des électriciens d'EDF.

« Cette course aux fusions-acquisitions qui ne servent à rien trouve un écho chez les électriciens. Nous partageons une même culture du service public. Nous redoutons des hausses de tarifs et des problèmes de sécurité », explique cet ancien électrotechnicien qui s'interroge sur la pérennité d'un futur groupe dont l'actionnariat serait incontrôlable. S'appuyant sur l'intersyndicale (CGT-FO-CFE-CGC) créée à GDF dès l'annonce du rapprochement, Hervé Bequet compte sur les salariés d'Elio et de Suez pour grossir les rangs des opposants. Si la tâche paraît compliquée – le CE de Suez a approuvé le projet de fusion –, Hervé Bequet estime qu'il y a « convergence de luttes avec les salariés de Suez ». Notamment sur les doublons éventuels dans les sièges sociaux et les services tertiaires.

Responsable de la branche industries électriques et gazières de la CGT.

1984

Entre à EDF-GDF.

1995

Devient membre de la commission exécutive de la Fédération mines-énergie.