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Tableau de bord

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Tableau de bord | publié le : 01.03.2006 | Pierre-David Labani

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Nombre d'emplois non qualifiés créés ou sauvegardés selon les évaluations*

Crédit photo Pierre-David Labani

ZOOM Les baisses de charges auraient créé 250 000 emplois

Dans le débat sur l'utilité des aides à l'emploi, le Centre d'études de l'emploi (CEE) vient de livrer une nouvelle pièce. Professeur à l'université d'Évry Val d'Essonne, Yannick L'Horty publie en effet une étude sur l'impact des allégements de cotisations patronales sur l'emploi. D'après les 14 évaluations réalisées en dix ans sur le sujet, le nombre d'emplois non qualifiés créés ou sauvegardés grâce aux exonérations de charges oscillerait entre 125 000 et 560 000. Un grand écart que le Centre d'études de l'emploi attribue à trois éléments. Tout d'abord, ces études ne concernent pas les mêmes périodes. Ensuite, l'instabilité des mécanismes d'allégement de charges a été telle (huit réformes depuis 1993) que la durée de vie moyenne d'un dispositif n'a jamais excédé dix-huit mois, alors que la plupart des études ont raisonné sur la base de mesures supposées pérennes. Enfin, la définition retenue de l'emploi non qualifié varie d'une évaluation à l'autre. Certains travaux assimilent les travailleurs non qualifiés aux salariés rémunérés au smic, d'autres les font correspondre aux bas salaires, d'autres encore utilisent le niveau de diplôme comme critère. En synthétisant l'ensemble des résultats, le CEE estime à 250 000 le nombre moyen d'emplois non qualifiés créés ou sauvegardés par tranches de 5 milliards d'euros de dépenses publiques (le tiers du budget consacré aujourd'hui aux allégements de charges). Soit un coût brut de 19 700 euros par an et par emploi créé ou sauvegardé. Mais, grâce aux surplus de cotisations sociales liés à ces emplois et aux économies réalisées pour l'assurance chômage, ce coût serait diminué de moitié.

CEE, Connaissance de l'emploi, n° 24, janvier 2006.

Un jeune actif sur cinq occupe un emploi temporaire

Pour nombre de jeunes, passer par un emploi temporaire constitue une étape incontournable de l'insertion professionnelle. Si une majorité (58 %) des jeunes actifs âgés de 15 à 29 ans disposaient d'un CDI en 2004, ils étaient 21 % à occuper un emploi temporaire (CDD, intérim ou emploi aidé) et 18 % a être au chômage. Selon l'Insee, les actifs de moins de 30 ans connaissent ainsi, plus que d'autres, une situation précaire qui s'inscrit dans la durée. 28 % de ceux qui avaient un emploi en 2003 ont connu une période sans emploi l'année suivante, alors que cette proportion n'atteint que 17 % pour l'ensemble des actifs. Ils sont aussi 10 % à avoir occupé un emploi temporaire tout au long de l'année 2004, contre seulement 5 % des actifs occupés. Seul point positif, la sortie du chômage est plus rapide pour eux que pour les plus âgés.

Insee Première, n° 1061, janvier 2006.

La France toujours à la traîne en matière de taux d'emploi

Selon les dernières données d'Eurostat, le taux d'emploi des 15-64 ans en France a atteint 63,4 % au deuxième trimestre 2005, soit une hausse de 0,2 point en un an. Pas de quoi pavoiser pour autant. Sur la même période, les taux d'emploi en Allemagne et en Espagne ont grimpé respectivement de 1 point et de 2,3 points. Parmi les pays de l'UE à 15, la France n'occupe que le 11e rang en matière de taux d'emploi et se situe encore loin de l'objectif de 70 % fixé par la stratégie européenne de Lisbonne pour 2010. Les faibles taux d'emploi des jeunes et des seniors constituent toujours une caractéristique française. Pour y remédier, outre la réduction du chômage, le gouvernement mise aussi sur le plan national d'action pour l'emploi des seniors, qui devrait être dévoilé par Gérard Larcher début mars.

Eurostat, Statistiques en bref, n° 20/2005, décembre 2005.

Auteur

  • Pierre-David Labani