Modifier les habitudes des salariés plutôt que subir une hausse de cotisation. Tel est le sens de l'accord conclu entre la direction et les organisations syndicales du Club Méditerranée, mis en œuvre depuis le 1^er janvier. Alors qu'Axa, l'assureur en complémentaire santé du Club, proposait une hausse de 9 % de la cotisation en 2006 afin d'anticiper les effets du désengagement de la Sécurité sociale, direction et syndicats en ont décidé autrement. « Au lieu de subir la dérive prévisible des frais de santé, nous avons privilégié une approche plus responsabilisante en proposant à nos salariés des prestations bâties sur leurs besoins médicaux réels », explique Frédéric Tarkowski, directeur administration et rémunération du Club. Une approche moins coûteuse aussi, puisque « le nouveau schéma retenu nous a épargné 6 % de hausse de cotisation ». En contrepartie, pour bénéficier du tiers payant en optique et sur les prothèses dentaires, les salariés du Club sont incités à fréquenter les quelque 5 000 praticiens agréés par le réseau Santéclair. À charge pour la plate-forme de conseil créée par les AGF, Maaf Assurances et MMA d'étendre son réseau afin de tenir compte de l'implantation particulière des GO, concentrés dans les villages de la Tarentaise, en Savoie.

Du côté des personnels, « ces changements ne sont pas toujours bien compris », reconnaît Étienne Dakiche, délégué syndical FO. En dépit des précautions prises par Santéclair, « certains redoutent une baisse de la qualité des soins », précise Paul Guertner, délégué CFTC, également signataire. « Tout cela suppose beaucoup plus d'explications en interne », plaide-t-on du côté de la direction. Tous attendent maintenant avec impatience le bilan de cet accord en fin d'année…