Exit l'image du « gros bras » décervelé ? La loi Sarkozy de mars 2003 pour la sécurité intérieure impose aux agents de prévention et de sécurité privée de justifier d'une aptitude professionnelle définie par décret en Conseil d'État. À partir du mois de septembre, les vigiles devront donc posséder un certificat de qualification professionnelle (CQP) attestant leurs compétences dans le secourisme, la gestion des situations conflictuelles ou encore dans la maîtrise de notions élémentaires du Code pénal.

Pour mieux coller aux évolutions réglementaires, Onet a inauguré en juin dernier à Vitrolles un centre de formation de 400 mètres carrés, doté de cinq salles. Spécialisée dans les services de propreté, l'entreprise familiale emploie environ 3 000 salariés dans la sécurité privée, chargés de la surveillance du Stade de France, de Roland-Garros, des aéroports, des sites industriels… « La convention collective rendait déjà obligatoire une formation initiale de base de 32 heures pour les nouveaux agents, explique Robert Heraudet, directeur du centre. Aujourd'hui, avec le CQP, la formation se déroule sur 50 heures en sept jours, avec des notions renforcées de secourisme. » Le centre dispense des modules de base et spécialisés (conduite de chien, sûreté aéroportuaire, gestion des risques, etc.). L'objectif est d'atteindre les 15 000 journées de formation par an. Les premiers stages débouchant sur l'obtention du CQP devraient commencer ce mois-ci. Onet, qui consacre entre 2,7 et 3,2 % de sa masse salariale à la formation, évalue par ailleurs à 70-80 % le nombre de ses agents en activité pouvant décrocher l'intégralité du CQP par validation d'acquis.