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Idées

LA REVUE DES REVUES

Idées | Livres | publié le : 01.02.2006 |

Revue française de gestion, septembre-octobre 2005

Fêtant ses 30 ans, la revue de la Fondation nationale pour l'enseignement de la gestion des entreprises se penche sur une évolution majeure qui a marqué le champ des ressources humaines : le découplage de la qualification et de la compétence. Ewan Oiry décrit l'évolution conceptuelle de la qualification liée à l'origine à l'homme et non au poste qu'il occupe. Celui-ci va ensuite devenir central dans la définition de la qualification et ne sera abandonné qu'à partir de la fin des années 80, lorsque émerge la notion de compétence issue de la psychologie américaine. Pour Ewan Oiry, au bout du chemin, « la définition la plus récente de la compétence est identique à la définition la plus récente de la qualification ».

Pouvoirs, n° 16

Thème original que celui de « la rue », choisi par la revue Pouvoirs.

Samuel Hayat évoque les rapports conflictuels que nourrissent la rue et les urnes. Roland Castro réclame un « droit à l'urbanité pour tous ». Enfin, Nicolas Mariot estime que l'importance accordée à l'aspect émotionnel des manifestations fait perdre de vue leur fonction de socialisation.

Car, pour lui, « ce que la liesse a de social ne tient pas à son aspect intrinsèquement collectif, mais au fait qu'elle exige la coopération de deux partenaires, l'homme ou l'idée qui peut en être l'objet et ceux qui l'accomplissent ».

Mouvements, janvier-février 2006

Le thème choisi par Mouvements – réinventer le syndicalisme – répond à une urgence, si l'on en juge par l'affiche qu'il a permis de réunir : François Chérèque, Bernard Thibault et Jean-Claude Mailly, mais aussi Louis Viannet, Jean-Louis Moynot ou Pierre Héritier. La sociologue Anne-Marie Grozelier souligne le « désaccordement » entre la proposition syndicale et les transformations du monde du travail, appelant à une nouvelle « créativité revendicative ». Ce riche numéro s'achève par un débat entre les leaders des trois grandes confédérations ainsi que Gérard Aschieri pour la FSU, qui insistent tous sur la dimension internationale de la réponse à apporter à la crise du syndicalisme.

Études, janvier 2006

Il faut généralement une catastrophe ou un coup de froid meurtrier pour qu'on se mette à écouter des voix qu'on n'entend pas le reste de l'année. Cette « existence méconnue des plus faibles » constitue la trame de la réflexion d'Arlette Farge dans les Études de ce début d'année. La directrice de recherche au CNRS dénonce la dérive compassionnelle de la société médiatique. Elle s'appuie sur son étude sur la parole populaire au XVIIIe siècle pour rappeler à quel point la parole est « événement ». À cette époque, la parole était « interlocution, interrogation, confrontation », alors que les médias ne cessent de la banaliser sous les oripeaux trompeurs du sensationnalisme ou de l'émotionnel.