Le Groupe Caisse d'épargne peut mettre en place son régime surcomplémentaire de retraite. Signés par des syndicats minoritaires (SU Unsa et FO), les quatre nouveaux accords visant à donner un socle unique de garanties en matière de santé, de retraite et de prévoyance aux 45 000 salariés des caisses, jusque-là régis par des accords locaux, n'ont fait l'objet d'aucun droit d'opposition. Le groupe a donc « pérennisé pour une durée indéterminée » le régime surcomplémentaire de retraite créé pour cinq ans en 1999 lors de l'intégration de l'ancien régime particulier au sein de l'Agirc-Arrco.

Moyennant un investissement équivalant à 5 % de la masse salariale, ce régime en points à cotisation définie, ouvert à tous les salariés, constitue « le plus gros régime surcomplémentaire de France », se félicite Frédéric Dedieu, directeur des rémunérations et de la protection sociale du Groupe Caisse d'épargne. Un avantage non négligeable qui, en échange d'une cotisation (de 6 % sur la tranche B et de 4 % sur la tranche A), offre « un complément de retraite équivalant à 80 % de celui versé par l'Agirc-Arrco », précise Serge Huber, du SU Unsa.

Ces accords confortent également la mutuelle santé de l'entreprise, au prix d'une hausse des cotisations et d'une réduction sensible des garanties en optique (montures de lunettes). Conséquence de la mise en œuvre des contrats responsables au 1^er janvier, les partenaires sociaux ont décidé de ne plus rembourser le ticket modérateur des prestations réalisées en dehors du parcours de soins. Pour la santé et la prévoyance, ces accords ont à présent vocation à être étendus dans les deux ans aux 10 000 salariés des filiales. Si l'accord portant sur les retraites constitue aussi un objectif, sa mise en œuvre sera plus progressive…