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Vie des entreprises

L'Écureuil (re)motive ses seniors

Vie des entreprises | CONSEIL ET MANAGEMENT | publié le : 01.12.2005 | Sandrine-Foulon

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Les recruteurs jugent très vite les candidats

Crédit photo Sandrine-Foulon

Comment garder le feu sacré quand on n'a plus droit aux préretraites ? La Caisse d'épargne répond avec Cap 25, un dispositif pour stimuler les seniors.

Il y aurait une vie après 45 ans et même après 50 ans. La Caisse d'épargne y croit dur comme fer. D'autant que, depuis 1999, le généreux système du groupe autorisant les départs à la retraite à 50 ans pour les femmes et à 55 ans pour les hommes – après trente ans d'expérience au compteur – s'éteint progressivement. Et, compte tenu de l'allongement de la durée de la vie professionnelle, bon nombre de quinquas vont devoir rester plus longtemps au bureau. « Cinq à dix ans de plus, cela fait un, deux, voire trois postes dans l'entreprise. Toute une partie de carrière, en somme… », résume Isabelle Welcomme, responsable du programme Cap 25 du groupe Caisse d'épargne à la direction du développement des RH. Un dispositif qui incite justement les anciens à rester dans la course. « La population concernée par Cap 25, ce sont les salariés de plus de 45 ans possédant plus de vingt-cinq ans d'expérience et se situant à plus de trois ans du départ à la retraite, poursuit-elle. Ils forment un groupe non négligeable de 9 000 personnes. »

Dans la foulée des entretiens de carrière rendus obligatoires par un accord de branche signé en juin 2004 à raison d'un rendez-vous pour chaque salarié tous les cinq ans, l'Écureuil a souhaité aller plus loin. « Il nous fallait accompagner ces entretiens d'une action massive si nous voulions maintenir un haut niveau de motivation chez nos seniors », constate Isabelle Welcomme. Alors, en marge de ces rendez-vous de carrière, véritables bilans approfondis réalisés par des gestionnaires des ressources humaines de la Caisse d'épargne et qui permettent, le cas échéant, de réorienter des salariés, Cap 25 compte aussi un séminaire de cinq jours au vert. Objectif : exposer à des collaborateurs disséminés sur le territoire la stratégie de l'entreprise, les faire réfléchir sur l'évolution de leur propre métier et leur permettre de situer leur contribution dans un groupe devenu quasi mondial.

Du Livret A aux OPCVM

Car l'idée est aussi de rappeler aux salariés que le groupe n'aurait pas pu opérer sa mue sans eux. Passer en vingt-cinq ans du Livret A à la vente de 300 formules en ligne, des assurances, des OPCVM…, vivre les rachats de sociétés, les fusions de caisses passées dans l'intervalle de 400 à 28, a demandé des qualités d'adaptation. Initié en janvier 2005 et prévu pour tourner au moins trois ans, Cap 25 a déjà accueilli huit sessions de 40 salariés venant de toutes les agences et occupant des fonctions différentes. Une vingtaine d'intervenants, dont les deux tiers issus de l'entreprise, animent le séminaire, sans oublier des consultants pour les ateliers santé, forme et expression orale.

« En soi, le projet n'est pas inintéressant, juge pour sa part Claude Bertrand, délégué syndical national CFDT du groupe. Et quelques remontées de collègues montrent qu'ils apprécient de se retrouver ensemble et surtout qu'on sollicite leur point de vue. En revanche, Cap 25 n'a fait l'objet d'aucune négociation avec les partenaires sociaux. » Or le syndicat souhaiterait que ce dispositif puisse s'intégrer dans une négociation plus large sur les seniors dans l'entreprise.

Auteur

  • Sandrine-Foulon