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Dossier

Priorité à la gestion des compétences

Dossier | publié le : 01.11.2005 | Éric Béal

Bonne nouvelle, les restructurations ne constituent plus le sujet de préoccupation numéro un des DRH. Tel est l'enseignement majeur du troisième baromètre de la fonction RH réalisé par Liaisons sociales et CSC en partenariat, pour la première fois, avec Entreprise & Personnel, auprès de 120 responsables de ressources humaines de grandes entreprises et d'organismes publics. Si l'accompagnement des réorganisations opérationnelles – terme qui recouvre pudiquement les restructurations – reste omniprésent dans l'élaboration de leurs politiques RH, les professionnels interrogés placent désormais en tête de leurs priorités la gestion des compétences clés de l'entreprise. Cette montée en puissance de la gestion des compétences peut d'ailleurs s'interpréter de différentes façons, selon que l'on y discerne les premiers effets du papy-boom annoncé et de son corollaire, les vagues massives de départs en retraite, ou bien alors l'intensification de la guerre des talents, qu'il convient de trouver, d'attirer et de conserver.

La deuxième leçon de ce baromètre, c'est le constat d'humilité dressé par les DRH interrogés. À l'heure où les business partners ont pris le dessus sur les nostalgiques de la fonction personnel, ils reconnaissent leur difficulté à faire appliquer les projets de développement des ressources humaines par les managers de proximité. Faisant appel à des outils de plus en plus sophistiqués et intervenant dans des domaines de plus en plus larges, notamment avec la mise en œuvre de politiques de développement durable, les DRH recherchent aussi davantage d'adhésion de la part de collaborateurs souvent décontenancés par l'évolution de leur entreprise.

Si les Français ont collectivement tendance à broyer du noir, les relations entre le salarié et son entreprise s'améliorent, à en croire notre panel de responsables de ressources humaines. La plupart des indicateurs de climat social évoluent en effet favorablement, les professionnels RH aspirant néanmoins à se doter d'un outil de suivi fiable de l'état des troupes. Car les sujets de mécontentements, comme l'éloignement du départ à la retraite ou l'intensification de la charge de travail, ne manquent pas. Une grogne qui risque de perdurer dans les firmes qui privilégieront une gestion quantitative des effectifs à celle plus qualitative du capital humain.

Auteur

  • Éric Béal