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Vie des entreprises

Vedior met un pied dans la formation initiale

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.10.2005 | Sylvia Di Pasquale

Le commerce interentreprises – B to B pour les jargonneurs – n'a rien de sexy. Et les responsables de la CGI, la confédération qui regroupe ces 120 000 entreprises invisibles aux yeux du grand public, s'en sont préoccupés. Comment attirer les jeunes vers des métiers qu'ils ne connaissent même pas et qui, en plus, s'exercent surtout en PME ? Réponse, en les cajolant, les rémunérant et les formant. Ce constat, Arnaud de Morcourt, directeur général de la CGI, le partage avec le groupe de travail temporaire Vedior France qui cherche lui aussi à attirer des candidats vers ces entreprises, en mettant en place le nouvel Institut des métiers et des compétences (IMC).

L'IMC comprend un CFA qui formera chaque année une centaine de logisticiens, des commerciaux et des informaticiens pour ce secteur, lesquels repartiront au bout de deux ans armés d'un BEP, d'un bac pro ou d'un BTS. Le centre propose aussi des formations en contrat de professionnalisation destinées à des assistants RH d'agences du groupe. Les cours se déroulent dans des locaux parisiens loués par Vedior qui rémunère également les profs. Pourquoi le numéro trois de l'intérim vient-il en aide au commerce de gros ? « C'est surtout une nouvelle diversification stratégique pour nous, une manière de répondre à tous les besoins de nos clients, répond Jacques Culioli, le directeur général délégué de Vedior. Après l'intérim, nous nous étions attaqués au conseil RH, et nous continuons avec la formation. » Ce qui lui permettra de disposer, à terme, de tous les outils de la galaxie RH. Et de former des candidats en phase avec les entreprises clientes. C'est le travail de Jean-Paul Hubert, ancien cadre de l'IGS et directeur de l'IMC. Les jeunes sont a priori rebutés par les PME ? « Nous organisons des rencontres entre les étudiants et les petites entreprises. » Ils manquent trop souvent d'aplomb ? « Nous avons des ateliers d'expression orale et comportementale. »

L'intérêt de Vedior est clair puisque l'IMC lui permettra de séduire de nouveaux clients. Et celui de la CGI dans cette affaire ? La confédération aurait pu en passer par les arcanes habituelles de la formation plutôt que d'essuyer les plâtres avec un débutant comme Vedior. Mais le groupe d'intérim est, en réalité, un faux débutant qui « côtoie 60 000 entreprises chaque jour et dépense déjà 30 millions d'euros pour 10 000 actions de formation chaque année », rappelle Jacques Culioli.

Auteur

  • Sylvia Di Pasquale