Comment formez-vous vos 12000 collaborateurs en Europe ?
Grâce au Net. Notre objectif est d'harmoniser les « processus métiers » de nos 14 filiales en utilisant un outil informatique commun s'appuyant sur SAP. En clair, les fonctions finances, logistique, maintenance d'ascenseurs et vente avaient peu ou prou les mêmes façons de procéder mais des outils informatiques différents. Nous avons donc redéfini un système unique à l'échelle européenne. Ce qui nous permet de mettre en place des formations standardisées dans chacun des pays où nous sommes présents. Il nous faudra deux ans pour y parvenir. Notre offre de formation comprend 50 % de modules d'e-learning et 50 % de cours traditionnels en salle. Pour le volet e-learning, nous travaillons avec l'éditeur IProgress, qui a développé une pédagogie sur mesure.
Dans les pays déjà formés (Norvège, Portugal, Espagne), nous constatons déjà un temps de formation divisé par deux.
Pourquoi offrir les mêmes formations à tous vos salariés européens ?
Nos produits sont européens à 85 % et nos métiers tendent à s'harmoniser partout en Europe. Offrir les mêmes formations permet de rationaliser leur coût. Elles intègrent cependant des variantes suivant les pays, de façon à faciliter l'appropriation de la formation par les salariés. Mais il y a une autre raison : les normes viennent désormais de Bruxelles. Cette réalité réglementaire nous oblige à former l'ensemble de nos salariés européens, même si les directives bruxelloises sont déclinées de façon différente dans chacun des pays.
Vous avez prévu des tuteurs pour chaque formation ?
Des tuteurs « groupe » ont été formés au siège, en Suisse, qui ont eux-mêmes formé des tuteurs dans chaque pays. Ce sont des spécialistes des métiers qui peuvent répondre à n'importe quelle question et être joints par les salariés. En salle, chaque tuteur encadre 10 à 12 personnes au maximum.
Une fois formés, les salariés seront-ils plus mobiles d'un pays à l'autre ?
Partout en Europe, celui qui veut bouger va retrouver les mêmes produits, les mêmes processus de travail et les mêmes supports informatiques. Il ne restera plus que la barrière de la langue à franchir.
Sylvia Di Pasquale
