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Vie des entreprises

Des PMQ pour doper l'employabilité

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.05.2005 | Guillaume Bourg

Pourquoi avoir misé sur les parcours modulaires qualifiants (PMQ) ?

Dans un secteur en pleine mutation comme l'industrie textile, il nous semblait essentiel d'avoir une politique de développement des compétences et d'employabilité des 830 salariés du périmètre industriel. Les parcours modulaires qualifiants en font partie.

Ce sont précisément des formations généralistes reconnues dans tous les secteurs. Elles permettent d'obtenir par modules et au plus tard en cinq ans un diplôme de l'Éducation nationale. À ce jour, sur 75 inscrits, 66 collaborateurs, en grande majorité des femmes, sont allés jusqu'à la présentation de leur dossier devant un jury et 43 ont obtenu leur diplôme : 36 CAP de conducteurs de systèmes industriels et 7 CAP d'agents d'entreposage et de messagerie.

Ce dispositif s'apparente-t-il à la VAE ?

C'est effectivement très comparable à la VAE. Ce dispositif PMQ effectué sur le temps de travail permet de reconnaître l'expérience des salariés par une série d'évaluations en situation de travail, doublée d'un entretien individuel entre le salarié et un formateur. Le tout constitue un dossier examiné par un jury de professionnels du secteur et de représentants de l'Éducation nationale afin que ces candidats puissent décrocher un diplôme sans retourner sur les bancs de l'école. Mais alors que la VAE est maîtrisée par l'Éducation nationale, les PMQ sont pilotés à la fois par l'Éducation nationale et les Opca de branche, en l'occurrence le Forthac pour DMC, le Greta de Haute-Alsace et l'École industrielle de Rouen nous ayant prêté main-forte.

Comptez-vous étendre la démarche ?

Avec un taux de réussite de 65 % (contre 20 à 25 % pour la moyenne nationale), cette expérience pilote sur l'usine de Mulhouse nous a incités à la développer sur nos deux autres sites de Saint-Amarin et d'Haussmann (Colmar). Les PMQ ont permis aux salariés, ouvriers pour la plupart qui jusqu'à présent ne suivaient que des formations d'adaptation à leur activité, de prendre du recul et de doper leur employabilité.

Au niveau de la direction, nous avons pu dessiner une cartographie beaucoup plus précise des métiers et nous montrer plus réactifs sur le champ du développement des compétences.

S. F.

Auteur

  • Guillaume Bourg