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Vie des entreprises

Des logiciels pour se prémunir contre le risque pénal

Vie des entreprises | e_ressources humaines | publié le : 01.05.2005 | S. B.

Condamnables en cas d'utilisation illégale du Web par leurs salariés, les patrons français cherchent à contrôler les accès.

Très développé aux États-Unis, le marché des logiciels de filtrage d'URL prend doucement son essor en France, avec quelques entreprises pionnières comme Unibail, Monceau Assurances ou les Banques populaires du Midi. Mais tout laisse à croire que leurs consœurs ne resteront pas très longtemps insensibles aux risques, notamment pénaux, qu'Internet fait peser sur leurs dirigeants. Laisser librement ses employés visiter des sites pédophiles ou révisionnistes – mais aussi télécharger illégalement de la musique ou des vidéos – peut conduire patron, DRH ou directeur informatique devant les tribunaux.

« Le risque pénal est, de loin, la première raison avancée par les entreprises pour justifier en interne l'installation d'un logiciel de filtrage », explique Alexandre Souillé, le patron d'Olfeo, le seul éditeur français sur ce marché dominé par les américains Websense, SurfControl et Secure Competing et l'allemand Webwasher. Un argument massue, mais pas si facile à faire passer au près des troupes, promptes à dénoncer les mesures liberticides, infantilisantes ou accusatoires. D'où l'attitude frileuse des directions, qui laissent souvent aux directeurs informatiques le soin d'endosser la responsabilité de la mise en place de ces outils. Car derrière le risque pénal se cachent parfois d'autres motifs inavoués. Comme le souci de combattre le « surf » au bureau. À raison de trente minutes par jour, les balades électroniques sur les sites de loisirs, d'information ou de commerce en ligne représentent l'équivalent de… quinze jours de travail par an ! De quoi également inciter les entreprises à en interdire la consultation, ou tout au moins à restreindre les plages horaires d'accès.

Auteur

  • S. B.